- Le Moulin à Poudre : un patrimoine historique insoupçonné
écoles de Beau Bassin et Rose Hill. Au vu du succès, il s’installera à Rose Hill dans Arab Town. Très vite, le bouche- à- oreille va asseoir la réputation de ses dal- puri et va s’étendre à tous les coins du pays et même au- delà. Les quelques dizaines de paires vendues au début sont aujourd’hui devenues quelque 700 à 900 paires quotidiennes selon les périodes, explique Soudesh. « La fabrication s’est professionnalisée avec l’apport d’un moulin, servi au départ pour
écraser la viande dans les hôtels, pour écraser le dal » . Le plus impressionnant c’est le four à pita, importé d’Israël, converti en four à dal- puri, un appareil unique à Maurice qui permet la cuisson de dizaines de paires à la minute. De quoi répondre à la demande sans cesse croissante. De Rose Hill, Dewa s’est aussi installé à Bagatelle et à Quatre Bornes. En outre, des commandes quotidiennes sont collectées par des personnes qui les emportent dans leurs bagages à l’étranger. Le succès du dal- puri Dewa reste sa fabrication dont Soudesh lève un peu le voile. « Il faut bien laver le dal puis le laisser tremper quelques heures avant de le cuire dans une grande marmite. Après l’avoir égoutté, on écrase le dal puis on ajoute les épices, notamment du cumin écrasé. Une autre équipe se charge de la fabrication de la pâte à base de farine, d’eau, de sel et d’huile. On forme ensuite des boules ( loya) qui sont fourrées de dal. On étale ensuite les boules le plus finement possible et on les fait cuire sur la plaque chauffante ( tawa) ou au four » . Moins de deux minutes après, les dal- puri chauds sont prêts à être garnis de chutney ou autre curry de gros pois, rougaille et achards ou mangés tels quels. Bon appétit.