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Panik : les Komiko passent de la scène au grand écran

Troupe incontourn­able de la scène théâtrale mauricienn­e, Komiko s’essaye à un autre genre : le cinéma. C’est un rêve que caresse depuis très longtemps, Miselaine Duval, fondatrice et directrice de la troupe. Il a pris la forme de Panik, un premier long- m

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Panik reprend la recette qui fait le succès populaire de Komiko depuis des années : le théâtre de boulevard avec l’éternel intrigue autour de l’amour et de l’infidélité. C’est l’histoire de Michel qui a une maîtresse et aime toujours sa femme légitime. Il mène une double vie entre mensonges, trahisons et quiproquos. Le projet n’aurait pu voir le jour sans la générosité et la confiance de mécènes ( MCiné, Permoglaze, Margarine Tara, Chili- MTML, Winners, Panagora, Pepsi, Lux* Resorts, Coquille Bonheur, Château du Labourdonn­ais, Nissan, Radio One et IBL Brand Activ), prêts à financer un film qui a nécessité un budget à hauteur de Rs 5 millions. Pour cette belle aventure, Miselaine Duval s’est entourée de ses compagnons de planches à l’instar de Wesley Duval, Cindy Pierre et Alexandre Martin et d’un réalisateu­r dont elle a fait la connaissan­ce il y a une dizaine d’années, Nicolas Fay. « Panik, notre premier long- métrage, vient ici confirmer notre désir en tant qu’acteurs à Maurice, d’aller plus loin dans notre carrière. Jouer au grand écran est le rêve de beaucoup de comédiens. Aujourd’hui, je salue le travail de mes acteurs qui sont au four et au moulin depuis des mois. Leurs sacrifices payent, grâce à la foi qu’ils ont eu en moi et notre passion. C’est légitime que Komiko touche le grand écran, c’est même essentiel. C’est aussi important de souligner que nous jouons, dans ce film, en créole, la langue de tous les Mauriciens. Nous avions déjà imaginé ce moment, il y a 22 ans et nous sommes présents au rendez- vous aujourd’hui en 2017 » , fait ressortir Miselaine Duval. Pour sa part, Nicolas Fay dit de lui : « Je ne suis pas un réalisateu­r comme les autres sur ce sujet. Je suis un « passeur » . J’ai eu la chance de travailler avec Patrice Leconte quand j’étais monteur. Luimême avait eu ce rôle avec l’équipe du Splendid. Être le passeur, c’est savoir doser le théâtre pour qu’il passe au cinéma. Les Komiko jouent « à fond » sur un plateau en « plan large » . Être le passeur, c’est aussi aller chercher chez les Komiko ce qui fait les grands clowns : le drame. Et c’est parce que les Komiko ont cette force de rendre heureux ce qui est malheureux que Panik doit exister. » Le film a déjà trouvé un distribute­ur à l’Ile Maurice, MCiné et a été sélectionn­é au Festival du Film du Dora 2017 en France. « C’est une opportunit­é qui est arrivée par hasard, car le directeur de ce festival a assisté à une de nos projection­s test. Panik a donc été sélectionn­é, en langue créole, comme film d’ouverture de ce festival, » explique Miselaine Duval. Par ailleurs, la troupe Komiko s’installera dès le 30 novembre prochain à Bagatelle dans le Komiko Comedy ArtClub. Cette nouvelle salle accueiller­a, pour son ouverture, le 8e Festival du Rire.

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