- Miguel Angel Garcia au Maradiva
C’est le troisième artiste invité par le Maradiva Villas Resort & Spa dans le cadre du projet Artist in Residence. Miguel Angel Garcia, photographe et visual artist espagnol, a une fibre artistique particulière qu’il utilise pour faire parler ses photos, ses oeuvres. Il aiguise l'attention, éveille l’imagination et surtout, pousse à la réflexion. Son exposition au Maradiva était un clin d’oeil sur sa vie d’artiste et son univers influencé par tout ce qui l’entoure notamment la question environnementale.
Le travail de Miguel est porté vers un esthétisme très particulier. On le remarque à travers ses photos intitulées « Compressed Life. » L’artiste ose suivre des sentiers surprenants, comme photographier un lot de déchets qui connaîtra le processus de recyclage ou des glaciers qui souffrent du réchauffement climatique. Sans s’en rendre vraiment compte, Miguel Angel Garcia touche les gens à travers son travail. « Je ne réfléchis pas lorsque je fais des photos, ce n'est qu'après que je realise qu'elles sont axées sur les causes environne - mentales » . Son sens de la créativité, il l'associe avec l'expérimentation et la fusion des disciplines et techniques de l’image. Il offre une relecture des territoires, en juxtaposant des images comme une couche, le tout formant une synthèse et une réflexion de ce que l’une peut montrer ou cacher. Son exposition intitulée Deciphering the landscape marque ce que l’artiste espagnol sait faire de mieux. On retient surtout sa collection
Independencies qui montre l’intérêt que porte cet homme aux ( in) dépendances énergétiques. Miguel Garcia a parcouru des milliers de kilomètres en 4 ans pour photographier 28 capitales européennes d’en haut. Il a retenu un cliché par ville, puis il a joué sur la transparence, comme pour effacer l’image, la rendre semi- transparente pour qu’elle n’apparaisse qu’au second plan. Il ne retient que l’essentiel qu’il a fait ressortir à l’aide de pigment rouge… cheminées, fenêtres, antennes de communication. L’artiste espagnol a cherché à interroger le degré de dépendance ou d’indépendance énergétique des Européens en fonction de leurs besoins au quotidien. Il vise en même temps les modes comportementaux et les besoins environnementaux. Son talent, Garcia l’a également exporté dans différents pays d’Europe, en Inde, à New York, au Chili et au Brésil. Ses photos prises en Inde sont captivantes. Pour sa première visite à Maurice, Miguel a beaucoup lu et s’est documenté sur l’île. Attiré par l’architecture et ce travail en transparence, il a passé une semaine à sillonner l’île pour photographier les différentes maisons créoles et coloniales, deux styles architecturaux qui l’ont marqué. Il les a juxtaposées, les unes sur les autres en adoptant une transparence à 68%, clin d’oeil à Maurice, comme une ode à notre patrimoine. Ce projet a pu être réalisé grâce à une collaboration entre le Maradiva Villas Resort & Spa, la Basu Foundation for the Arts et BMW Mauritius. À noter qu’une des oeuvres de l’artiste est mise en vente et la recette sera reversée à la Society in Aid of Children Inoperable in Mauritius ( SACIM).