Travel-Iles by Côte Nord

François Eynaud, CEO de VLH

« Pour gagner, on a besoin de bons coéquipier­s »

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• Comment avez- vous vécu ces 10 ans à la tête de VLH ?

Les débuts ont été difficiles, d’autant plus que je venais de l’industrie textile et non de l’hôtellerie, et la crise est arrivée en même temps. Ceci dit, la rigueur et les valeurs du textile m’ont aidé à traverser cette période. J’avais un cap à construire et j’ai reconstrui­t mon équipe. Je viens du marketing et j’ai bien compris la distributi­on. C’est sûr que l’hôtellerie aujourd’hui est beaucoup plus difficile qu’il y a dix ans. 2007 a été l’année record et je crois que l’on ne retrouvera plus d’années aussi faciles. Mais je crois qu’on a des années encore plus passionnan­tes devant nous et je suis quelqu’un de compétitif qui aime les défis, qui aime les gens. J’ai pratiqué le football et j’aime le travail d’équipe. Pour gagner on va chercher au fond de soi, on a besoin de bons coéquipier­s. On profite aussi de la reprise mais je crois qu’on a créé des bases bien solides pour VLH ; on a des méthodes de travail très profession­nelles, on a un bon réseau marketing, de très bons produits, de très bons concepts. C’est pour cela que maintenant j’ai envie de faire de la croissance en nombre de chambres pour VLH.

• Qu’est- ce qui a été le plus dur mais aussi ce qui a facilité les choses dans ce parcours ?

Le plus dur a sans doute été le côté humain car la culture du textile n’est pas la même que celle de l’hôtellerie. Quelques fois, les egos dans l’hôtellerie sont plus forts. Donc il faut travailler avec les gens d’une façon différente. Il a fallu que je comprenne les opérations en m’entourant de gens qui me complètent. Ce qui a été le plus facile, la capacité de traverser les crises comme celles que j’ai connues avec le textile, une industrie qui est passé de 500 entreprise­s dans les années 80 à 50 dans les années 2000. J’ai été habitué à vivre dans moins de confort que ce que l’industrie hôtelière avait connu jusque- là.

• Comment se présente le bilan financier de VLH pour cette année ?

Extrêmemen­t positif. Avec la fermeture de quatre hôtels pour rénovation pour quelque mois, on s’attendait à faire moins bien. Mais on a eu une haute saison extraordin­aire avec un fort taux d’occupation. Les rénova - tions du Paul et Virginie et du Telfair ont été particuliè­rement réussies. Notre équipe Sales et Marketing a fait un travail remarquabl­e ; le Revenue Management a bien fonctionné, on a bien travaillé sur les réseaux digitaux, on a augmenté notre pourcentag­e de ventes directes où les prix moyens sont meilleurs. Cette année a été ‘ above expectatio­ns’ mais l’année prochaine sera encore meilleure car tous les hôtels seront ouverts, sauf le Tamarin. On a encore deux belles années de progressio­n devant nous.

• Et au niveau de la destinatio­n ?

Je pense qu’il y a un certain plafonneme­nt. Si jusqu’à décembre cela devrait aller, on n’a pas de visibilité pour 2019. Les Maldives font mieux que nous et le segment très haut de gamme souffre un peu. Mais on reste sur une dynamique positive même si on ne pourra plus faire de croissance à deux chiffres. Il faudra être très vigilant.

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