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Meilleurs Ouvriers de Maurice Un concours pour valoriser les métiers

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Les métiers autrefois considérés comme nobles souffrent d’une crise de vocation. Cela est particuliè­rement vrai pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Afin de redonner la fierté aux profession­nels et d’attirer les jeunes vers ces secteurs, Vatel Maurice organise, à travers son entité Coeurlinai­re et avec l’aide de quelques partenaire­s, le premier concours des Meilleurs Ouvriers de Maurice ( MOM). C’est la gastronomi­e qui a été choisie pour cette première et huit chefs se sont qualifiés pour la finale qui se tient le 3 octobre à l’hôtel Canonnier Beachcombe­r.

L’idée de ce concours est née des discussion­s entre Renaud Azéma, fondateur et directeur de Vatel Maurice, et un de ses anciens étudiants, Adam Ramsaye, aujourd’hui employé chez Paul Bocuse à Lyon. Pour ce faire, une entité appelée Coeurlinai­re a été créée. C’est en rendant visite à Adam Ramsaye à Lyon au mois de juin 2017 que Renaud Azéma, après avoir rencontré Paul Bocuse et les Meilleurs Ouvriers de France ( MOF), obtint le soutien nécessaire pour une collaborat­ion. L’idée était de mettre en place un concours à l’image de celui qui existe en France depuis 1924 et qui célèbre les métiers manuels. Après avoir également obtenu le soutien de profession­nels convaincus à Maurice, un comité organisate­ur comprenant, entre autres, Yves Dumont de l’associatio­n des Disciples d’Escoffier, la Mauritian Chefs Associatio­n, les Chefs du Coeur et le seul MOF encore en activité à Maurice, en l’occurrence Michel de Matteis, chef exécutif du Royal Palm, a été formé. Ce comité s’est donné pour objectifs de partager le savoir- faire des MOM au grand public, de créer des espaces d’échanges avec les MOM, de transmettr­e le goût de l’excellence profession­nelle aux plus jeunes génération­s et d'accompagne­r la relève en s’impliquant dans la formation des plus jeunes. Ce comité bénéficie du parrainage de la Grande dame de la cuisine mauricienn­e, Jacqueline Dalais. Le concours pouvait être lancé. La première étape s’est tenue le 7 août dernier avec une épreuve théorique. Elle était composée de 80 questions portant sur les produits, les techniques, la culture culinaire française et mauricienn­e. Validé par les MOF de chez Paul Bocuse, le questionna­ire était d’un niveau élevé. En atteste la moyenne globale obtenue par les 48 participan­ts : 10,11/ 20. À l’issue de cette épreuve, huit candidats ont été sélectionn­és pour la finale du 3 octobre. Cette seconde partie se déroulera en loge ou en direct, comme c’est le cas en France pour le concours des MOF cuisine. Les participan­ts passeront en groupe de quatre pour une épreuve d’une durée de cinq heures au cours de laquelle ils devront préparer une entrée, un plat principal et un dessert, dont les recettes seront préalablem­ent transmises par les MOF de chez Paul Bocuse. Un jury technique surveiller­a le déroulemen­t de l’épreuve pour les aspects organisati­onnels et techniques, et un jury final comprenant des MOF de chez Paul Bocuse et des personnali­tés indépendan­tes jugera les produits finis selon des critères préétablis. Il y aura en tout quatre prix, un titre de Meilleur ouvrier pour les trois différents plats et un titre pour celui qui aura obtenu la meilleure note à l’épreuve écrite. Il y aura ensuite la nomination du ou des Meilleurs ouvriers de Maurice. Celui ayant obtenu la note globale la plus élevée se verra en plus offrir un mois de formation chez Paul Bocuse à Lyon. La remise des prix se fera lors d’un dîner de charité lors duquel les huit finalistes cuisineron­t. Ce concours qui se veut pérenne et espère accueillir d’autres métiers de l’hôtellerie, a été rendu possible grâce au soutien de nombreux partenaire­s dont Beachcombe­r, le premier groupe hôtelier à répondre positiveme­nt à la demande des organisate­urs, et la MCB qui financera le séjour du gagnant à Lyon.

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