Travel-Iles by Côte Nord

Mahen Shibchurn privilégie les relations humaines

-

Pour beaucoup de chefs, la cuisine est une question de passion héritée ou découverte. Mahen Shibchurn, avoue, quant à lui, qu’il n’est pas tombé dans la marmite étant enfant. C’est sa soeur aînée, qu’il assistait toujours à la maison, qui va le pousser à exercer le métier de cuisinier. Avec raison, puisque Mahen est devenu aujourd’hui sous- chef exécutif de l’hôtel Le Méridien. Un hôtel auquel il a juré une fidélité inébranlab­le depuis maintenant vingt ans.

« Je faisais la cuisine comme tous les Mauriciens, un mets spécial pour une occasion ou pour aller à la mer. Ma soeur a vu chez moi un talent que je ne soupçonnai­s pas. C’est ce qui m’a poussé à intégrer l’École hôtelière gouverneme­ntale des Casernes en 1989 » , raconte le sous- chef exécutif. Après cette formation initiale, il débute à La Pirogue, où il avait déjà fait son stage. Il sera bien entouré et conseillé par le chef Philip Erligman, « qui croyait dans les jeunes et facilitait leur intégratio­n » . Le jeune Mahen a toutefois de l’ambition et part à la découverte d’autres expérience­s avec l’ouverture du Berjaya Le Morne où le chef Heinz Pfister le guidera pour son orientatio­n future. Il y passera six ans avant d’être sollicité par l’hôtel La Plantation à Balaclava et Le Radisson de Pointe aux Piments. Il optera pour ce dernier. « Un choix déterminé par les relations humaines plutôt que l’argent » , affirme- t- il. Deux ans après, l’hôtel passe sous l’enseigne Le Méridien ; un événement décisif car Mahen y posera définitive­ment ses valises. « C’est un groupe qui investit dans son personnel. J’ai eu l’occasion de peaufiner mes connaissan­ces à travers des formations à l’étranger, notamment à Dubaï, où j’ai passé six mois sur la cuisine contempora­ine, puis au Qatar et récemment en Autriche. J’ai eu des opportunit­és de travail à Dubaï et au Qatar mais je reste très attaché à l’île Maurice et je veux aider les jeunes qui ont du talent » . Même les offres d’autres hôtels à Maurice n’ont pas réussi à le faire quitter le Méridien car « il y a un esprit au Méridien » auquel il reste attaché. Un esprit qui s’est accentué quand l’hôtel a intégré le groupe Marriott, qui a pour devise « putting people first » . « Le personnel est primordial, le bien- être du personnel est plus important que tout. Ici nous avons l’attention et la considérat­ion, la confiance, le respect et l’estime ; c’est ce qui fait que nous fidélisons le personnel » . Mahen est aussi très fier de contribuer à positionne­r Le Méridien comme le « leader in banqueting » . Il avoue préférer les grands événements à la cuisine à la carte pour deux ou trois clients. Le souschef aime les grands défis. « Je me sens vivant avec mon métier » . Il dirige une brigade de 76 personnes, comprenant le stewarding pour lequel il a le plus grand respect en raison de la dureté de ce métier moins considéré, et est responsabl­e de la gestion de quatre restaurant­s du resort. Sa brigade s’occupe aussi des événements en externe, dont des banquets d’état. Un succès qu’il explique par « la qualité de

sa cuisine très variée, fruit de l’innovation » et qui fait la part belle à la

cuisine mauricienn­e, « que l’on apprend à la maison et que l’on raffine dans l’industrie » .

 ??  ?? Le sous- chef Mahen Shibchurn, ( extrême- droite) inséparabl­e de sa brigade.
Le sous- chef Mahen Shibchurn, ( extrême- droite) inséparabl­e de sa brigade.

Newspapers in French

Newspapers from Mauritius