« Nous voulons plus de Seychellois dans la direction des hôtels »
Didier Dogley, ministre du Tourisme des Seychelles
• Monsieur le ministre, un de vos prédécesseurs, Alain SaintAnge, voulait que les Seychellois soient plus partie prenante du tourisme. Comment se passe cette volonté politique ?
Cela se passe très bien. En général, 63 % des chambres sont aujourd’hui la propriété des Seychellois. Mais ce que nous voulons ce n’est pas seulement qu’ils détiennent des maisons d’hôtes ou des auberges, mais qu’ils participent aussi dans les instances dirigeantes des grands hôtels, qu’ils soient des managers. On a commencé des programmes de sensibilisation intenses pour que les Seychellois comprennent les opportunités qu’offre le secteur touristique car nous croyons que cela est assez mal compris par eux pour le moment. La plupart du temps, on pense que les Seychellois peuvent accéder seulement à des postes de serveurs ou de valets de chambres et qu’il n’y a pas de belles perspectives. On a mis en place un programme de formation avec l’université pour la formation de cadres. Tous les ans, on envoie une quinzaine de jeunes pour apprendre la gestion hôtelière. Je crois que ce sont les Seychellois qui comprennent mieux les réalités du pays et sont mieux habilités pour représenter la culture, l’hospitalité et l’histoire du pays. On a aussi des programmes de formation avec les propriétaires pour améliorer le service, le marketing et la gestion.
• Les Seychelles misent beaucoup sur le tourisme durable. Quelles sont les dernières mesures prises pour favoriser cela ?
On continue à travailler sur le plastique. On a interdit l’importation de certains types de plastique, on vient bientôt avec un projet de loi pour bannir les pailles en plastique même si en général les grands établissements ont déjà, pour la plupart, cessé son utilisation. On travaille aussi pour une meilleure gestion des déchets et aussi à l’éducation de la population pour plus de conscience environnementale.
• Qu’en est- il de la connectivité entre les îles ?
S’agissant des principales îles, il n’y a pas de souci avec de multiples liaisons aériennes pendant la journée et également des bateaux qui font la navette tous les jours. Toutefois, pour les îles éloignées, c’est un peu plus compliqué. Mais s’il y a un hôtel sur une île, on est sûr d’avoir un avion qui fait le trajet.