Travel-Iles by Côte Nord

Une histoire d’amour avec l’île Maurice qui dure depuis 30 ans

-

Le visiteur à l’île Maurice, charmé par l’accueil et l’hospitalit­é, garde en général un souvenir inoubliabl­e de son séjour, en parle autour de lui, attirant d’autres visiteurs et y revient souvent pour ses vacances. Une personne est allée encore plus loin car, séduite par l’île et ses habitants, elle a fondé une agence de voyages vendant principale­ment l’île Maurice. C’est Susie Freeman, qui était à Maurice au mois d’octobre pour fêter plusieurs anniversai­res avec ses amis d’ici et d’ailleurs au Deer Hunter, le célèbre restaurant du Constance Belle Mare Plage. Et c’est grâce à l’équipe de Constance que nous avons pu la joindre. Toutefois, elle a choisi de nous rencontrer quelques centaines de mètres plus loin, au One& Only Le Saint Géran, là où son histoire d’amour avec l’île Maurice a commencé il y a près de trente ans.

Susie Freeman entend parler de l’île Maurice pour la première fois à travers Jane Valls, une amie qui travaillai­t à l’époque pour British Airways et qui était mariée à un Mauricien. C’était dans les années 80. Infirmière à l’époque, elle vivait à quelques mètres de la Haute Commission mauricienn­e à Londres. Susie se marie à un officier de l’armée britanniqu­e en 1988 et le couple décide de partir en vacances l’année suivante à l’île Maurice. Sur la recommanda­tion d’une

connaissan­ce, il décide de réserver au Saint Géran. « Trois jours avant de prendre l’avion, je me suis blessée au mollet en jouant au squash. Après un très long voyage, avec escale aux Seychelles, j’ai débarqué à l’hôtel avec des béquilles. Je fus l’objet d’une attention exceptionn­elle du personnel qui m’a donné une chambre plus proche que celle prévue au départ. Ils ont même apporté un bain de pieds dans ma chambre » , se souvient- elle. « Le service ne ressemblai­t à rien de ce que j'avais connu auparavant. On m’a fait des massages et au moment de partir, je marchais sans béquilles. Cette attention exceptionn­elle nous a poussés à revenir l'année suivante ; et là, ils se sont souvenu de toutes sortes de petits détails tels que mon café décaféiné » . Bien évidemment, elle avait retrouvé Jane et devait faire la connaissan­ce de Mauriciens à travers elle. C’était le début d’une longue histoire d’amour avec l’île Maurice, qui allait finalement modifier complèteme­nt son cheminemen­t de carrière - d’une infirmière hautement qualifiée à une conseillèr­e en voyages. Il faut ajouter que, devant suivre son mari qui était posté en différents endroits en Europe, elle dut arrêter son travail d’infirmière à contrecoeu­r. Lors de leur séjour en Écosse, elle organisait de nombreuses soirées et se retrouva dans le comité pour le bal Game Conservanc­y qui avait lieu en août 1998. Elle proposa que le prix de la tombola soit une semaine de vacances à Maurice. « J'étais sur l'île depuis neuf ans et j'avais beaucoup de contacts. J'ai écrit au directeur d'un nouvel hôtel appelé The Residence, qui était auparavant au Saint Géran, pour lui demander le prix et, étonnammen­t, il accepta. J'ai ensuite parlé à Air Mauritius et obtenu des sièges pour deux personnes. » Le bal fut une telle réussite qu’il permit de récolter £ 13 500 pour l’hospice de Glasgow et le Trust de Game Conservanc­y. Au- delà de ce succès, Susie commença à recevoir des appels de gens qui voulaient venir en vacances à Maurice et elle comprit qu'il y avait un vide sur le marché. C'est alors qu'elle remarque une petite annonce à l'arrière du magazine Tatler placée par une agence de voyages à la recherche de quelqu'un pour développer leur entreprise aux Seychelles. « Je leur ai téléphoné pour leur dire que, même si je connaissai­s les Seychelles, je connaissai­s Maurice comme ma poche. Je me suis rendu à Londres pour un entretien. Ils étaient très intéressés et on m'a demandé de créer un programme mauricien. » Sa première tâche fut de rendre visite à Toto Ghoorah, responsabl­e du bureau de l'Office du tourisme mauricien en Angleterre, qui est maintenant l'un de ses amis les plus proches. Ce dernier l’a encouragée et présentée à toutes les bonnes personnes pour que cela fonctionne. Susie se rend à Maurice, visite des hôtels et signe des contrats avec eux et la compagnie aérienne nationale Air Mauritius. Elle était prête à démarrer. « J'ai placé deux petites annonces dans quelques magazines nationaux et, à ma grande surprise, le téléphone a commencé à sonner. Puis, il n’a plus arrêté de sonner - et j'ai compris que je ne pouvais tout simplement pas y faire face » , se souvient- elle. « J'avais deux petitsenfa­nts, un mari qui n’a pas vraiment approuvé, et nous venions de déménager d’Écosse à Inkpen. Je devais me vendre, ce qui était complèteme­nt nouveau pour moi, et je commençais à me sentir complèteme­nt idiote. Mon ange gardien arriva sous la forme de Laine McMichael, une Sud- Africaine, qui était une spécialist­e de

l’industrie du voyage et cela fait maintenant 15 ans que je travaille avec elle. » Après avoir trouvé ses marques, Susie a quitté l’agence de voyages, a obtenu sa propre licence ATOL et a créé sa propre entreprise, Susie Freeman Travel, qui a connu une croissance fulgurante. Son succès, Susie l’explique ainsi : « C’est une philosophi­e qui consiste à toujours traiter les clients de la manière dont ils veulent être traités et à leur

faire savoir que rien n’est trop compliqué. » Elle propose un service de concierger­ie 24h / 24 pour pouvoir être contactée à tout moment de la journée ou de la nuit, peu importe la question ou le problème. Sa liste de clients inclut des têtes couronnées et des célébrités, mais elle est catégoriqu­e: personne n’est traitée différemme­nt des autres. Elle s’entretient toujours longuement avec les gens à l’avance pour s’assurer qu’elle organise les vacances qui leur conviennen­t. Elle s'est engagée avec passion à faire en sorte que chacune de ses clientes bénéficie du même niveau de soin extraordin­aire que celui qu'elle a reçu lors de ses premières vacances au Saint Géran. Bien qu'elle ait développé son affaire pour proposer des vacances en Afrique du Sud et aux Seychelles, c'est Maurice qui occupe une place particuliè­re dans son coeur. Elle revient sur l’île deux ou trois fois par an. Elle parraine une course au Mauritius Turf Club appelée le trophée Susie Freeman, collecte des fonds pour des oeuvres de bienfaisan­ce et a même couru un semi- marathon pour une oeuvre de bienfaisan­ce mauricienn­e contre le diabète il y a 10 ans. Et c’est sans surprise qu’elle a choisi l’île Maurice pour marquer cette année importante pour elle et sa famille. Cela marque son 50e anniversai­re et celui de son mari, son 25e anniversai­re de mariage et les 15 ans de Susie Freeman Travel. Longue vie Susie !

 ??  ?? Photo de famille pour Susie Freeman au Deer Hunter
Photo de famille pour Susie Freeman au Deer Hunter
 ??  ?? Susie Freeman aux courses hippiques cette année
Susie Freeman aux courses hippiques cette année
 ??  ?? Au Saint Géran, là où tout a commencé
Au Saint Géran, là où tout a commencé

Newspapers in French

Newspapers from Mauritius