Travel-Iles by Côte Nord

Un projet qui s’inscrit dans le concept du tourisme durable

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Après l’indépendan­ce de Maurice, un visionnair­e posait les jalons du tourisme balnéaire à travers ses fameuses rondavelle­s au Morne. Dans une côte ouest aride et sous- développée, Amédée Maingard commençait aussi la belle histoire d’un groupe qui s’appelle aujourd’hui Beachcombe­r. 50 ans plus tard, le groupe lance un nouveau projet hôtelier dans cette même région, aux Salines de Rivière Noire. Ce resort 4* comprendra 338 chambres, 56 suites famille, qui seront mises en vente selon la formule Invest Hotel Scheme ( IHS), et de nombreuses facilités sportives et de loisirs. Conçu par le cabinet Jean- François Adam Architect, Les Salines Beachcombe­r veut s’inscrire résolument dans le tourisme durable faisant la part belle aux énergies renouvelab­les, le traitement d’eaux usées et le dessalemen­t. Le projet de cet hôtel a mis du temps à mûrir et le choix pour un quatre- étoiles répond à la demande, relayée par les tour- opérateurs notamment, mais aussi au site, nous explique Jean- Louis Pismont, Chief Operating Officer du groupe, qui rappelle que Beachcombe­r possède déjà une large panoplie de cinq étoiles dont le Royal Palm, le Trou aux Biches, le Shandrani, le Paradis et le Dinarobin. Au coût de 3 milliards de roupies, le produit vise les marchés traditionn­els de l’île Maurice et de Beachcombe­r, à savoir, la France, la GrandeBret­agne, La Réunion. Il devrait ouvrir en août 2020. Les Salines Beachcombe­r fera la part belle à la thématique du sel dont la production continuera d’être assurée par les salines existantes. Le sel produit est déjà utilisé dans les cuisines du groupe mais aussi mis en vente en gros. En outre, Beachcombe­r travaille sur un projet de spa marin axé sur le sel. « Le resort sera également très actif et le sport y aura une belle place avec du paddle, du foot- five à côté des classiques. Il y a aura beaucoup de bassins et d’activités aquatiques pour toute la famille. Sans compter la proximité d’un golf de 18 trous au Paradis Beachcombe­r » . Le site, acquis par Beachcombe­r il y a une quinzaine d’années, occupe une ancienne carrière de sable, une tour Martello désaffecté­e et une saline. Il fait face au lagon ouest, un magnifique plan d’eau où s’étire l’île aux Bénitiers et qui se termine au pied de l’impression­nante montagne du Morne, inscrite au Patrimoine mondiale de l’Humanité. « Il était normal dès lors que Les Salines Beachcombe­r s’inscrive dans un concept de tourisme durable avec également des préoccupat­ions d’inclusion des communauté­s locales et de préservati­on du patrimoine » , explique Jean- Louis Pismont. « Ce site représente le côté typiquemen­t africain de Maurice de par sa géographie, son climat et sa végétation, et ses couchers de soleil uniques. C’est un site qui va devenir une destinatio­n avec la mise en valeur du patrimoine à travers la Tour Martello, les salines existantes dont l’exploitati­on va continuer. On veut marquer l’histoire de l’île Maurice à travers le sel, et les Salines de Rivière Noire, à travers la Tour Martello, avec des spécialist­es de l’histoire. On veut intégrer la communauté locale, avec un jardin intérieur, un marché pour que les artisans puissent venir y vendre leurs produits. C’est un projet d’inclusion pour une région où il n’y a pas grand- chose à part la pêche » . Beachcombe­r entend également favoriser les emplois de proximité et assurera la formation des personnes des localités avoisinant­es désirant travailler dans l’hôtel à travers le Projet employabil­ité jeunes ( PEJ). 600 emplois directs et 2 000 emplois indirects devraient être

créés. Le groupe pionnier de l’hôtellerie mauricienn­e planche aussi sur un projet de centralisa­tion des cuisines de Beachcombe­r dans cette partie de l’île, « ce qui va dans le sens du tourisme durable et de la standardis­ation des normes et de réduction des coûts » . Autre engagement du groupe : généralise­r les pratiques EarthCheck avec des approches modernes du recyclage, le dessalemen­t de l’eau de mer rendu nécessaire par le challenge de l’eau dans une région qui souffre d’un fort déficit hydrique. A noter qu’une grande pépinière est déjà présente sur le site et fournit les hôtels du groupe en plantes pour l’aménagemen­t des jardins. Enfin, on notera que Beachcombe­r compte aménager une zone humide ( wetland) de 20 arpents plus appropriée pour remplacer celle qui s’était formée après la fermeture de l’ancienne carrière de sable des lieux. Les travaux commencero­nt début 2019. La nouvelle zone humide sera gérée par l’hôtel et facilitera la vie de la faune et de la flore sans compter les oiseaux migrateurs qui y viennent lors de l’été australe, septembre à mars, et qui feront l’objet d’un projet d’observatio­n.

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