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Ils ont le feu sacré

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Ils ont entre 25 et 35 ans et ils n’ont pas froid aux yeux. Eux, ce sont Diane, Kevin, Amaury, Laura, Steven, Francesca, Rishi et Vanessa de Fire Tribe Mauritius. En journée, ils travaillen­t dans la communicat­ion, l’importexpo­rt, la décoration d’intérieur ou encore en tant que graphiste et, en soirée, ils jouent avec le feu lors de shows exceptionn­els de jonglage avec le feu ( fire twirling) dans des hôtels, des restaurant­s, pour des fêtes privées… Leur réputation a dépassé nos frontières puisque CNN Afrique leur a consacré un documentai­re en 2016 et qu’ils ont déjà été appelés à faire un spectacle aux Seychelles.

C’est en 2009 qu’ils créent Fire Tribe Mauritius après avoir appris à jongler l’année précédente. « Nous avons appris à jongler avec un ami sur la plage de Tamarin un soir et nous avons adoré la sensation. Au départ, on ne comptait pas aller plus loin. Mais un jour, la soeur d’un des membres fondateurs du groupe nous a demandé de faire un show pour la fête de fin d’année de lycée au Shout Club à Flic- enFlac. Nous avons trouvé un nom et monté un spectacle. À partir de là, nous avons eu plusieurs demandes pour divers événements » . Au fur et à mesure, Fire Tribe Mauritius se fait connaître à Maurice et de nouveaux membres se joignent au groupe. Mais quels sont les talents requis pour être fire twirler ? De la coordinati­on, de l’agilité ? « Tout ça, ça vient après. Pour commencer, il faut avoir énormément de patience et de motivation pour apprendre à manier les équipement­s. Et puis, on ne doit pas avoir peur de se faire mal et de se brûler car cela arrivera forcément » . Pour arriver à impression­ner les foules, il faut des heures de travail. Les membres de Fire Tribe s’entraînent chez eux et, lorsqu’ils ont des spectacles, ils se voient plusieurs fois par mois pour des séances intensives qui durent quelques heures. « Après ces entraîneme­nts, chacun rentre chez soi, épuisé, avec des courbature­s partout. » Jongler avec le feu demande donc d’être passionné par cet art. « C’est un feeling exceptionn­el ! Cette montée d’adrénaline quand on jongle, c’est une sensation unique. Chacun vit sa propre expérience, est dans sa petite bulle ; on entre dans un état méditatif et on ne

pense plus à rien. Tous nos sens sont en éveil, c’est vraiment un sentiment comme nul autre et c’est suffisant pour vous rendre accro » . Lorsqu’ils créent un nouveau show, tous les détails comptent: la chorégraph­ie, la musique, les équipement­s. « Pour choisir une musique qui nous plaît à tous, cela peut prendre des heures et pour les chorégraph­ies, chacun donne son opinion et y met du sien. Mais même si cela demande beaucoup de temps et de travail, nous adorons ce que nous faisons. De plus, comme nous sommes tous

amis, il y a une superbe ambiance » . Chaque membre de la petite tribu a sa spécialité : il y a un cracheur de feu, une pro du hula- hoop, des éventails, des poïs, des tripples… Ce qui est primordial aussi pour des jongleurs de feu, c’est le focus. Il faut toujours faire attention à ses mouvements, à ses équipement­s pour sa propre sécurité mais aussi pour celle de ceux qui sont autour, les autres jongleurs ou encore les membres du public. D’ailleurs, en termes de sécurité, ils sont rodés et prennent toutes les précaution­s nécessaire­s pour s’assurer que personne ne se blesse. « Nous vérifions tous nos équipement­s – qui sont tous importés – avant chaque show et on a toujours un extincteur à portée de main. Lorsque nous nous produisons dans un hôtel ou un restaurant, nous avons une réunion avant avec le Fire Department et, pendant le spectacle, on s’entraide pour éteindre le feu lors des entrées et des sorties de chaque membre » . Des mesures indispensa­bles parce qu’on joue avec le feu, il est important de maîtriser ce que l’on fait pour que tout se passe sans anicroche. Voir notre vidéo

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