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Quand les savons se font vegan...

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De plus en plus de gens prennent conscience du fait que les produits que l’on utilise tous les jours sont souvent nocifs pour l’environnem­ent en plus d’être testés sur les animaux… C’est dans cette optique que « Bruce and Peanut » , une marque de savons vegan – « eco- friendly » et « cruelty- free » – est née il y a deux ans.

Ils travaillen­t tous deux dans la communicat­ion à temps plein mais trouvent malgré tout le temps de confection­ner des savons veganfrien­dly et cruelty- free qu’ils commercial­isent depuis deux ans. Mais au départ, Sharon Sooknah- Castelain et Jérôme Castelain n’avaient aucunement l’intention d’en faire un petit business. Ils voulaient tout simplement fabriquer leur propre savon en utilisant des produits non testés sur des animaux, par amour pour leurs compagnons canins, Bruce et Peanut… « On n’a même pas idée du nombre de produits de tous les jours qui sont testés sur les animaux ou encore qui sont faits à base d’huile de palme, ce qui cause la déforestat­ion et donc la perte d’habitat pour de nombreux animaux. Nous nous sommes dit que ce n’était pas normal qu’un produit de base tel que le savon soit aussi mauvais pour l’environ -

nement, la planète et nous- mêmes » . Après des heures de recherches sur internet pour trouver une recette qui leur convenait, ils se lancent… et se retrouvent avec une grande quantité de savons sur les bras, sans savoir quoi en faire. Ils décident donc d’en offrir à leurs proches pour Noël. Mais avant que la saison festive n’arrive, leurs amis et la famille, qui s’étaient intéressés à ce qu’ils faisaient avaient déjà tout acheté. Mais comment fabriquent- ils leur savon ? Avec de l'hydroxyde de so dium ( la soude caustique) préalablem­ent mélangé à de l’eau, qu’ils ajoutent à de l’huile d’olive et de l’huile de coco avant d'être mixés. Puis, on peut y ajouter des huiles essentiell­es pour le parfum et d’autres ingrédient­s. « Nous ne mettons pas de colorants artificiel­s ni de produits d’origine animale, comme la cire d’abeille ou encore le lait de chèvre. Par contre, nous aimons tester de nouvelles recettes, comme ajouter des morceaux de flocons d’avoine pour un gommage léger, de l’huile d’amande douce, de ricin ou, pour avoir des savons un peu colorés, nous pouvons mettre de l’argile verte, du café,

du safran… Une fois, nous y avons même ajouté de la pulpe d’aloe vera mais cela prend énormément de temps » . Après avoir mixé le tout, ils versent le mélange dans un grand moule en bois – avant ils utilisaien­t des briques de lait. Cela prend environ 24 heures pour durcir et il faut ensuite attendre quatre à huit semaines pour que ce soit sec. Puis, le gros du travail commence. Une fois le savon découpé, il faut nettoyer et polir chacun d’entre eux à l’aide d’un tissu doux – eux utilisent des bas. Puis, ils le mettent dans l’emballage en matière recyclée sur lequel on retrouve la liste des ingrédient­s utilisés et les noms des différents savons. Comme tout cela demande une science plus ou moins exacte, Jérôme et Sharon ont voulu se lâcher pour les noms : « Weak in the knees » pour un savon avec des huiles essentiell­es d’ylang- ylang, de géranium et de bergamote, « Nuts

for coco » , pour un savon exfoliant au coco, « The Grape Gatsby » avec du pamplemous­se et du curcuma, « Soy Remover » pour enlever la malchance et « Daddy Cool » parce que, comme indiqué sur le package « Tous les hommes devraient sentir comme mon père » . « Nous n’avons pas pour objectif de faire de la fabricatio­n de savons notre métier. Nous souhaitons réellement sensibilis­er les gens afin qu’ils comprennen­t que beaucoup des produits du commerce sont néfastes pour la planète. Peut- être qu’il y aura alors un changement et que les gros acteurs du secteur comprendro­nt qu’ils doivent changer

leur façon de faire » . Leur but, celui de mettre sur le marché un savon artisanal, fait maison et abordable, a été atteint. Ils n’en font pas beau - coup et leur marketing se fait uniquement sur Facebook et Instagram, de façon organique. Leurs savons sont également en vente dans le magasin « Good Old Thyme » , à Curepipe. À la fin de l’année, ils reversent une partie des profits des ventes à PAWS. En cours de route, de nombreuses personnes sont venues se greffer à leur projet, intéressée­s par le concept et la cause. Leur ami qui a conçu le design de l’emballage n’utilise plus que de l’encre à eau pour im - primer le packaging, une de leurs amies a commencé à fabriquer des porte- savons en terre cuite, leurs mères cousent les furoshikis – un carré de tissu coloré qu’ils utilisent comme emballages cadeaux pour les savons et qui peut être réutilisé – et le père de Jérôme a construit les moules en bois. Des petits pas pour aider l’environnem­ent et rester dans l’esprit de « Bruce and Peanut » …

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