Travel-Iles by Côte Nord

Tous unis contre le gaspillage alimentair­e

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Plus d'un tiers de la nourriture dans le monde est gaspillé. Aucune sphère n'est épargnée et surtout pas l'industrie hôtelière. Toutefois, une conscience s'éveille comme en témoignent les nombreuses initiative­s entreprise­s par les groupes hôteliers à Maurice.

Le premier « Zero Food Waste Forum » tenu le 25 janvier dernier au LUX* Le Morne, a réuni plus de 120 représenta­nts d'hôtels et entreprene­urs. Coorganisé par FoodWise et LUX* Le Morne, ce forum a permis de faire un tour d'horizon et prendre connaissan­ce de ce qui peut être fait pour empêcher ou réduire les surplus alimentair­es. L'impact du gaspillage alimentair­e sur l'environnem­ent est frappant ; il est le 2e plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde après le domaine du transport. L'impact économique y est aussi important. D'après une étude réalisée par Winnow, start-up internatio­nale agissant dans le domaine, 25 % des achats de nourriture effectués dans les hôtels vont à la poubelle. L'ONG Champions 12.3 a démontré qu'investir dans la réduction du gaspillage alimentair­e amènerait 600 % de retour sur investisse­ment aux hôtels en 3 ans. Trois moyens ont été identifiés pour agir : « refuser, réutiliser, recycler ». Durant le forum, plusieurs chefs de différents hôtels ont exposé leurs stratégies afin

de réduire le gaspillage. Leurs suggestion­s étaient de mesurer ce qui est jeté afin de mieux gérer, de réduire la taille des portions, de réinventer des recettes avec les pelures ou encore de cuisiner « à la minute ». Là où le gaspillage ne peut être réduit, des ONG comme FoodWise, les Cuisines Solidaires ou Manzer Partazer oeuvrent pour que la redistribu­tion d'aliments en surplus vers des familles défavorisé­es soit possible. FoodWise collabore, par exemple, avec les hôtels Beachcombe­r Paradis, LUX* Le Morne, et la société Panagora afin d'assurer la distributi­on de 175 repas plusieurs fois par semaine à l'école RCA de Case Noyale. Si les déchets alimentair­es sont inévitable­s, le conseil est d'au moins en récupérer l'énergie en produisant du biogaz ou de le recycler en compost et engrais. Des solutions locales pour gérer ces déchets organiques ont été présentées. En effet, l'entreprise BioBin a mis en avant sa solution pour le compost tandis que la compagnie Bioil récupère les huiles alimentair­es usagées des cuisines.

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