[ DOSSIER FORMATION ]
Quand le bien- être souffle sur Maurice
· La formation au coeur de l'industrie du tourisme
D’emblée, on peut dire que le festival a été un gros succès eu égard à l’ambiance qui a régné pendant les trois jours. Pour Hélène Cassan, consultante Wellness du groupe VLH et cheville ouvrière de l’événement, « c’était un succès dans le sens où la satisfaction était de mise à la fois chez les experts et les participants. Les objectifs ont été atteints, tout s’est passé de
Du 3 au 5 mai, le sud de Maurice a vécu au rythme du bien- être grâce au tout premier Mauritius Wellness Festival organisé par Heritage Resorts. Connexion avec la nature, éveil des sens, pratique et apprentissage ont été les trois dimensions de ce festival qui a ravi les participants et appelé à une prochaine édition encore plus vibrante. façon particulièrement fluide. Il y a eu beaucoup d’échanges, on a créé un sentiment de bien- être général. Il y avait du sourire chez les gens, qui se rendaient compte que l’on pouvait transformer sa vie et faire un travail de développement personnel. Il y a eu une transmission des savoirs, des sens, des émotions » .
Très inspirée
Effectivement ce sourire nous l’avons vu sur tous les visages. Marie Sophie L., nutritionniste et chef, ne cachait pas son émerveillement de découvrir le Domaine de Bel Ombre sur lequel se tenait le Wellness festival. « Vous êtes dans le royaume du végétal, une végétation luxuriante de générosité et de beauté, pour moi c’est top. Cet hôtel est juste dans une élégance tranquille, raffinée, sereine ; cela s’accorde complètement avec ce qu’il propose » . Le chef, qui s’est fait un nom dans l’alimentation crue, avait animé trois ateliers sur cette tendance qui commence à prendre de l’ampleur. Elle a trouvé que l’idée du festival est très inspirée « puisque c’est au centre des préoccupations de beaucoup de gens de savoir comment vivre plus longtemps, vivre mieux, ne pas être malade, rester en bonne santé, optimiser notre potentiel à une époque où l’alimentation est quelque chose de névralgique » . « Là, c’est une vraie réponse ; quand on prend des vacances et que c’est une invitation à faire attention à son bien- être, je trouve que c’est génial ; on repart après s’être reposé mais aussi en ramenant des choses pour soi, un mode de vie qui soit en accord avec son envie de mieux- être. Cela entre en résonance avec ce que je propose, une alimentation végétale, crue, naturellement saine dans un cadre qui est un hommage à la nature » , souligne l’auteur
de L’instant cru et L’Alimentation crue » . Pour sa part, Nishal Sewraj, massothérapeute, maître yogi et rebouteux, a trouvé que ce festival rassemble beaucoup de professionnels, « des personnes qui ont fait leurs pratiques et qui sont là pour partager leurs expériences au plus grand nombre » . « En se faisant, ils se font aussi du bien ; chez les praticiens il peut y avoir parfois des ressentis de supériorité ; or lors de rencontres avec des personnes qui ont moins de connaissances et de pratiques, ils sont obligés de revenir à l’humilité » , assure- t- il. Nishal a assuré des cours de yoga très matinaux, « un peu difficile pour les gens » , reconnaît- il, « or c’est le meilleur moment pour les pratiques de yoga, méditation ou respiration » , affirme le jeune yogi très enthousiaste qui souhaite que le festival devienne un événement annuel pour tous ceux que le bien- être préoccupe.
Créativité
« Il y a de la créativité dans ce festival, c’est- àdire, on a l’occasion de connaître des choses que l’on peut ajouter à sa pratique. C’est comme si chacun venait avec son bol de soupe avec trois éléments différents ; goûter d’autres soupes nous permet d’ajouter d’autres ingrédients à la nôtre et de découvrir de nouvelles saveurs » , philosophe- t- il. Tombée sous le charme de Maurice et de ses habitants, Jeanette Fuchs, qui vit en Autriche, a adoré son expérience au festival. Enseignant le Power Yoga, le Vinyasa et le Yin Yoga, elle a donné deux cours pendant le festival et un « 7 Chakras Yoga Trail » aux Sept Cascades. « J’ai beaucoup aimé donner des cours de yoga à l’extérieur, et encore plus sur une magnifique plage comme celle de Bel Ombre. C’était un réel plaisir. » Jeanette crée des cours de yoga en utilisant ses connaissances en médecine chinoise et en alternant entre des séances créatives et dynamiques, et des séances méditatives et réparatrices. Son cours de Yin Yang yoga, par exemple, était un mélange de vinyasa et de yin, où on apprend à trouver une balance entre le dynamique et le passif. Son job de journaliste en freelance pour des magazines allemands lui
permet de réunir ses trois passions : le yoga, le voyage et l’écriture. Le festival a aussi concerné la musique. La chanteuse du groupe mauricien Patyatann, Sarasvati Mallac, et le percussionniste Norbert Planel ont organisé trois ateliers de « Letting Go Through Sounds and Rythms » au cours du festival. Commençant par des petits exercices pour lâcher prise, en marchant et en imitant des bruits de la nature, cet atelier a pour objectif de montrer aux participants comment outrepasser leurs blocages et s’exprimer. Puis, les participants se mettent en cercle et tapent dans des ravannes en chantant. Si au départ, certains sont réticents à l’idée de se laisser aller, peu à peu, ils le font et une harmonie nait naturellement dans le groupe. « On se met en cercle parce que c’est la meilleure façon de se connecter et on utilise la ravanne qui est un instrument mauricien qui nous connecte à nos racines. À travers cet atelier, on veut que les gens se rendent compte à quel point c’est incroyable et libérateur de s’exprimer avec la musique » , indique Sarasvati. Et il faut croire que ça marche, les participants quittent cet atelier, pleins d’énergie et avec un grand sourire. « Il y a eu une énergie incroyable lors de ce festival. Tout le monde avait le même but en venant ici : se sentir bien. »
Dépaysement
Norbert Planel explique le succès de cet atelier par le fait que « toutes les cultures ont des instruments de percussion » . « La ravanne était utilisée autrefois pour annoncer qu’il allait y avoir une soirée de séga dans un camp ou un village. Chaque fois qu’il y a un enfant qui entend le son de la ravanne, il se met à bouger. Cette expérience ramène notre part d’enfant ; il y a beaucoup de vibrations, c’est un tambour magique pour moi » . L’enthousiasme des experts a été communicatif puisque les participants ont été conquis, comme en témoignent Dominique Antelme et Marie O’Reilly, mère et fille. Ces habitantes de Péreybère ont trouvé un logement à Bel Ombre pour pouvoir profiter des trois journées de bien- être. « Cela fait un moment que nous avons décidé d’adopter un mode de vie healthy en faisant plus de sport, en mangeant sain et on s’est dit que participer à ce festival était une bonne idée. On ne regrette pas du tout notre décision, on a passé un très bon moment. » Pour Marie, un des moments forts du festival était l’atelier de Véronique de Guardia « Healing with Crystals to Connect to your higher self & chakra » mais elle a beaucoup apprécié celui avec Sarasvati Mallac et Norbert Planel. Sa mère, elle, a beaucoup aimé l’atelier de « Raw Cuisine » avec Marie Sophie L. « C’était un dépaysement total, ça fait beaucoup de bien. De plus, l’ambiance qu’il y avait était vraiment formidable. On a fait de belles rencontres et on a vécu des moments de partage très forts. On reviendra pour la prochaine édition sans aucun doute. » Rendez- vous est pris pour 2020.