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Maurice accueille le tournage de « Effacer l'historique »

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Cela faisait quinze ans qu'il en rêvait, Gustave Kervern a fini par tourner un film avec son complice de toujours, Benoît Delépine, à Maurice. Les dernières scènes d'« Effacer l'historique » ont effectivem­ent eu pour cadre le pays natal de l'acteur et co-auteur de l'émission satirique Groland sur Canal +.

C’est le 10e film du tandem Kervern-Délepine. Cette fois le casting s’est enrichi d’un acteur, metteur en scène, écrivain et sociétaire de l’Académie française, Denis Podalydès, dont c’est la première visite à Maurice. Également à l’affiche, Blanche Gardin, qui cartonne avec ses stand-up et dont c’est le premier film en tant qu’actrice principale, et Corinne Masiero, révélée au grand public, à l’âge de 47 ans, grâce à son rôle dans Louise Wimmer de Cyril Mennegun. À côté de ce trio, il y a les « copains » qui font des apparition­s comme Benoît Poelvoorde, Michel Houellebec­q. Fidèles à leurs habitudes, Kervern et Délepine ont fait appel à des figurants locaux filmés dans leur quotidien.

Les deux compères, que nous avons rencontrés au Preskil Island Resort où ils avaient posé leurs valises, ainsi que l’équipe de 11 personnes, n’ont pas caché leur plaisir et leurs émotions de pouvoir tourner dans « ce pays si accueillan­t ». « Certes, Maurice ne paraîtra que quelques minutes dans le film mais ce seront des images fortes », a laissé entendre Gustave Kervern. « Il y avait déjà un projet qui n’a pas abouti : Le Dodo, qui devait être joué par Gérard Dépardieu, qui venait à Maurice se faire pigeonner (le pigeon est un cousin du dodo) à longueur de journée, à propos d’un supposé dodo vivant. Effacer l’historique fait un clin d’oeil avec ce film-projet car il comporte une scène avec Denis Podalydès au musée d’histoire naturelle de Port- Louis à côté des squelettes du dodo », ajoute Bruno Délepine. « Effacer l’historique » est l’histoire de trois personnage­s dans le nord de la France en difficulté­s sociale et économique, qui deviennent amis après s’être rencontrés sur un rond-point à l’occasion d’une manifestat­ion de gilets jaunes. Ils s’entraident dans leurs difficulté­s respective­s vis-à-vis de leurs employeurs, mais aussi face à la technologi­e et les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazone), contre lesquels ils entrent en guerre. « Mon personnage part en guerre contre Facebook quand il veut effacer une petite vidéo sur sa fille au collège et faire valoir ses droits », raconte Denis Podalydès qui ajoute qu’il est aussi comme le dodo mauricien, soit un pigeon qui se fait plumer, notamment par une certaine Miranda, à la voix enjôleuse des îles, qui vend des vérandas…à l’île Maurice.

Le film ne présente pas l’image carte postale de l’île Maurice, explique Gustave Kervern, mais va à la rencontre des Mauriciens et la chaleur de leur hospitalit­é. « Nous sommes très honorés que ce film mette en avant la destinatio­n et confirme que Maurice a une belle carte à jouer au niveau cinématogr­aphique », a déclaré Fabio Meo, Chief Operating Officer du groupe Southern Cross, propriétai­re du Preskil Island Resort. À noter que 28 Mauriciens ont été sollicités pour travailler sur ce projet.

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De gauche à droite : Gustave Kervern Denis Podalydès et Benoît Delépine

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