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L'appel des grands fonds

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Désigné photograph­e de l'année 2016 par le prestigieu­x National Geographic, le Français Greg Lecoeur est un passionné des fonds sousmarins. Ses photos sont un outil pour partager et faire prendre conscience de cet environnem­ent essentiel pour la survie de la vie sur Terre.

Comme des millions d’enfants, Greg Lecoeur a découvert les fonds marins à travers les documentai­res du Commandant Cousteau et aussi le film culte Le Grand Bleu. Cette fascinatio­n pour les profondeur­s marines et sa faune a débouché sur la passion de la plongée qu’il entreprend vers ses 20 ans. Ensuite, il s’est mis à la photograph­ie pour partager ce qu’il découvrait. Depuis 2012, il en fait sa profession et travaille pour les magazines de plongée et de nature. Élu photograph­e de l’année par le National Geographic, il en devient un photograph­e officiel et intègre, depuis 2018, la collection des archives du magazine.

Cette année, il est mandaté par le groupe Shangri-La pour produire une série de photos exclusives sous-marines et de son milieu naturel, dans le but de mieux faire connaître les ressources naturelles et la nécessité de préserver l’écosystème et l’océan en général. C’est ainsi que nous l’avons rencontré au Shangri-La’s Le Touessrok à la fin d’une longue journée de plongée dans le nord de Maurice. « Je suis agréableme­nt surpris par la faune marine que je découvre à Maurice. Ce n’est pas une destinatio­n forcément prisée par les plongeurs, mais je me régale ici. J’ai plongé à l’île Plate, au Coin de Mire et à l’île Ronde. » Il assure que l’état des lagons est plutôt satisfaisa­nt au vu de la faune rencontrée.

Sur l’état des océans dans le monde, s’il reconnaît qu’il y a des dégradatio­ns par endroits, il affirme qu’il y a aussi des améliorati­ons dans d’autres. « Ce qui est important aujourd’hui, c’est de mettre en place des aires marines protégées, des endroits qui ne sont pas accessible­s à l’humain, aux pêcheurs, aux plaisancie­rs et engins motorisés. » Décrivant ses expérience­s de plongée, Greg explique qu’il est « partisan de toucher avec les yeux ». « L’humain aime toucher les animaux mais imaginezvo­us être touché par un inconnu curieux dans la rue, vous n’allez pas aimer et réagirez mal ; les animaux c’est pareil ». Et les rencontres avec les prédateurs ? « Il faut comprendre leur mode de fonctionne­ment, leur alimentati­on ; il faut avoir une communicat­ion corporelle, beaucoup d’attente et se décrypter sur eux. Il est essentiel de comprendre le comporteme­nt des animaux dans l’eau ; d’observer et de documenter ces comporteme­nts parce que tout a un lien, de prédation, de reproducti­on, de nettoyage. »

Greg Lecoeur fait aussi de la photo sur terre, mais essentiell­ement sur la nature et la faune. La différence entre la terre et la mer ? « Si on entreprend une randonnée en montagne pour faire des photos, on risque de marcher des heures sans rien voir alors qu’en mer, dès qu’on plonge, on se retrouve face à des animaux, il y a beaucoup plus d’interactio­ns avec les animaux marins que terrestres. »

Si Greg a plongé dans presque tous les océans de la planète, deux lieux l’ont particuliè­rement marqué : les Galapagos et l’Antarctiqu­e, où il était en début d’année. « C’est primordial que cet endroit reste inhabité. Malheureus­ement, il y a des bateaux qui font du tourisme et ce n’est pas du tout ce qu’il faut, surtout quand les bateaux sont motorisés ; l’air y est tellement pur (pas de bactéries), qu’on n’a pas eu besoin de se laver pendant un mois ! »

www.greglecoeu­r.com Instagram : greg.lecoeur

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