Une histoire de trous
Le lieu-dit Trou d’Eau Douce est signalé déjà à l’époque des Hollandais sur la carte de Vander Aa (1727). Appelé alors Crooneburgs Gat, ce nom aurait pu avoir été donné par transposition phonétique ou corruption, Trou d’Eau Douce. L’existence de plusieurs « trous d’eau », dont le Puits des Hollandais, aurait pu également être à l’origine du nom couramment utilisé après 1767, même si Bernardin de Saint-Pierre l’appelle Anse d’Eau Douce. Pourtant, sur la carte envoyée par le gouverneur de Nyon (de la main de M. d’Anville, 1725), à la Compagnie des Indes, on désigne la région en fonction de « trous ». Ainsi la berge nord de la baie se nomme « Le Trou Frais » et l’échancrure que forment les récifs au large de l’île aux Cerfs (alors connue comme île du Prince) est appelée « Le Trou aux Huîtres » (référence claire aux huîtres d’argent abondantes à cette époque sur cette partie de la côte).