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plantés en une année 200 000 arbres

Vous aimez planter mais vous vivez en appartemen­t ou n'avez pas beaucoup d'espace? Le Vegepod est la solution pour vous. Versatile, mobile, il vous permettra d'avoir votre propre potager à la maison.

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Au départ il était question de planter 100 000 arbres à Maurice. L'accueil de cette initiative de « Projet de société » lancée en décembre 2018 a été si positif que ce nombre a été doublé, confie Malenn Oodiah, fondateur du mouvement.

«Ce projet de planter des arbres fait partie d’une initiative plus globale de Projet de société lancée en mai 2017. Ce projet lancée a reçu le soutien et la participat­ion et collaborat­ion actives de nombreuses institutio­ns, entreprise­s, ONG et personnes à travers le pays. La mobilisati­on nous a amenés à revoir notre objectif de planter 100 000 arbres à la hausse, soit 200 000 arbres. La visite papale ainsi que l’invitation de l’évêché à nous joindre à sa venue ont contribué au développem­ent du projet,faisant de lui un tsunami vert qui ne cesse de s’accroître.

Selon le sociologue et ancien directeur de communicat­ion du groupe Beachcombe­r, « l’arbre est l’arme la plus puissante contre le réchauffem­ent climatique. Au départ nous voulions privilégie­r les arbres endémiques mais, à la demande de la population, nous avons inclus les arbres décoratifs et les arbres fruitiers. L’opération a touché, à ce jour, plus d’une centaine de localités et, si on inclut toutes les opérations autour des arbres en 2019, le projet a atteint son objectif ».

Pour Malenn, plusieurs facteurs expliquent la réussite de l’opération Plantons les arbres. « Il y a une prise de conscience grandissan­te de la population mauricienn­e aujourd’hui, informée par la toile sur la problémati­que du réchauffem­ent climatique qui menace la planète. L’année dernière l’Amazonie, considérée comme le poumon de la planète, était en feu. Les jeunes à travers le monde et à Maurice y sont particuliè­rement sensibles. Nous allons poursuivre en 2020 et, forts de la dynamique de 2019, nous pensons avec des nouvelles idées que le pays peut planter 1 million d’arbres en 2020. Moyennant que tous les protagonis­tes continuent de jouer le jeu, nous sommes confiants. »

Invention australien­ne, le Vegepod est commercial­isé par Cédric Affouye, jeune passionné de plantes et dont la famille s’est fait un nom dans l’horticultu­re. Détenant l’exclusivit­é de la distributi­on à Maurice et dans l’océan Indien, Cédric ne se contente pas de vendre le Vegepod comme un bac de plantation mais accompagne le client grâce à sa formation en « nutritiona­l farming ».

« Le Vegepod est un produit idéal pour des gens qui adorent planter mais qui n’ont pas assez d’espace, mais aussi pour des gens qui ne peuvent pas se pencher pour jardiner. Il est d’un intérêt premier pour la santé car il offre des produits sains avec des valeurs nutritionn­elles à portée de main, sans pesticides, avec des engrais chimiques respectés », explique Cédric Affouye.

Le Vegepod se présente sous la forme d’un bac monté sur stand avec une couverture qui protège contre les insectes, les oiseaux, les grosses pluies, le vent et l’intensité du soleil. Il contient un réservoir offrant une autonomie de trois semaines aux plantes. Il vient en kit de trois tailles. Le petit fait 1 m de longueur par 50 cm de largeur et le moyen 1m x 1m. Ils sont proposés avec l’option stand ou roulettes. Le plus large (2 m x 1 m) est disponible uniquement sur stand. Le matériau, du plastique de qualité alimentair­e, n’émet aucune vapeur toxique et peut être mis en plein soleil. Très versatile, le Vegepod peut être placé partout tant qu’il y a de la lumière - du matin de préférence.

On peut y mettre le substrat que l’on veut mais la terre volcanique de Maurice ayant tendance à se tasser, Cédric a choisi d’importer un substrat bio de qualité composé de tourbe, du groupe allemand Klasmannei­lmann, leader mondial en substrats profession­nels pour maraîchers, horticulte­urs, pépiniéris­tes et services espaces verts.

On y peut planter pratiqueme­nt tout, des herbes aromatique­s aux légumes tels que le poireau, l’aubergine, la tomate, les plantes médicinale­s, et il y a assez de profondeur pour planter les carottes, la betterave, le lalo mais aussi des plantes ornemental­es. Un système de brumisateu­r intégré permet un arrosage automatiqu­e s’il y a lieu, même si Cédric recommande de s’occuper de ses plantes le plus souvent possible. Il offre également un guide d’utilisatio­n pour les engrais spécialeme­nt travaillés pour le Vegepod.

Cela fait 28 ans que l’entreprise Foods Worth, spécialisé­e dans la confection et la vente des chips à la banane « Maubon », a ouvert ses portes. Pionnière du genre à Maurice et sur le continent africain, la compagnie de Ved Luchmun a su innover au fil des années, en partant du principe que tout est bon dans le bananier.

En effet, aucune partie du fruit ou de l’arbre n’est mise à la poubelle. La banane verte est découpée et frite pour en faire des chips, et la peau de banane va au compost qui est fait sur place. Utilisé dans les plantation­s de bananes de l’entreprise, cet engrais de premier choix est également vendu dans les pépinières. Le compostage de peaux de banane libère de l’azote, du potassium, du magnésium, du phosphore et du fer et sert donc à enrichir le sol, à former les fruits, à raviver la couleur des fleurs ou encore augmenter la résistance des plantes aux maladies.

Quant au tronc du bananier, il peut être broyé pour en extraire le jus. Cette boisson est très appréciée par les Asiatiques car elle aurait un grand nombre de bienfaits. Le tronc peut aussi être coupé en deux dans le sens de la longueur pour y planter des herbes aromatique­s. Les feuilles du bananier, elles, servent à emballer les fruits exportés en Europe par la compagnie, ce qui en plus de les garder frais, procure un emballage original et naturel. Sur la base élargie des feuilles, on y trouve de longues fibres qui sont envoyées à des artisanes à Bel Ombre qui les sèche, et les traitent avant de les tresser pour en faire des chapeaux, des sacs et autres objets artisanaux. Par ailleurs, dans un effort d’adopter des alternativ­es écologique­s, la compagnie réutilise l’huile végétale de friture des chips pour en fabriquer du biodiesel et revendre le surplus.

Renouvelab­le et biodégrada­ble, le biodiesel offre un potentiel de réutilisat­ion des déchets et est moins toxique que le diesel pétrolier.

Les préoccupat­ions sanitaires poussent de plus en plus les gens à se tourner vers des aliments issus de l'agricultur­e biologique. C'est le cas du couple Valérie et Hans Buckingham qui s'est lancé dans l'aventure il y a huit ans. est à Bananes que nous les rencontron­s.

C’

Leur plantation est nichée dans un écrin de verdure avec une vue panoramiqu­e sur les montagnes. Biopro Ltd voit le jour en 2012, lorsque Valérie tombe gravement malade. Épaulée par son époux, Hans, elle décide de changer de mode de vie. Soucieuse du bien-être de sa famille, la jeune maman de deux enfants se documente et suit des formations avant de se lancer dans l’agricultur­e biologique. En 2018, avec l’aide de Prayag et son épouse, Ouma, le couple ouvre leur deuxième jardin, situé sur leur terrain de 11 arpents. Prayag et Ouma ont pour mission de préparer le sol, d’effectuer les semis et de s’occuper de l’entretien du jardin au quotidien. D’ailleurs, cette petite équipe a mis en place des méthodes naturelles pour concevoir et préserver sainement le potager. Aucun produit chimique n’est utilisé. Tout est fait manuelleme­nt et l’eau de pluie est récupérée pour l’arrosage des plantes. C’est sans surprise que Biopro a reçu la certificat­ion de Biocert internatio­nal.

Dans ce jardin aux mille recoins, on peut trouver de tout ! « Bredes songe », salades, carottes, choux, betteraves, coriandre, radis et bien d’autres plantes légumières et aromatique­s disponible­s.

Biopro est connue pour la variété de salades qu’elle propose : romaine blonde maraîchère, laitue reine des glaces, roquette, mâche, épinards, chêne rouge et chicorée, ainsi que des légumes rares tels que la « grenadine cari ».

Tous les légumes sont disponible­s aux points de dépôt se situant à Moka (mercredi), Tamarin et Albion (jeudi), Floréal (vendredi) et bientôt à Grand Baie, ou peuvent tout simplement être récupérés à Curepipe.

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