Aquaponie L'agriculture du futur qui vient du passé
Si la culture hydroponique est désormais bien établie à Maurice, l'aquaponie commence seulement à se faire connaître grâce à des « militants » comme Cédric Fayolle qui a abandonné son entreprise touristique pour se lancer dans la propagation de cette méthode et la formation.
L’aquaponie ne date pas d’hier. Il s’agit d’une technique inventée par les Aztèques il y a 1 000 ans et qui a revu le jour dans les années soixantedix grâce aux travaux des docteurs Mark McMurtry et James Rakocy. En 1996, on a vu les premières fermes commerciales aux États- Unis. « L’aquaponie, c’est de l’élevage de poisson ou de crevettes qui donne en sousproduit de l’ammoniaque, qui est ensuite convertie en nitrate par les bactéries, qui peut-être utilisé pour la production agricole. C’est une symbiose entre les poissons et les bactéries bénéfiques et les plantes ; c’est de l’hydroponique à partir de l’élevage de poisson », explique Cédric qui a toujours porté un intérêt pour la permaculture.
Quand il entend parler d’aquaponie, il abandonne 16 ans de carrière dans le tourisme pour se lancer dans une formation en Australie. Aujourd’hui, il assure la formation des futurs « aquaponieculteurs » et les accompagne dans le développement de leur entreprise.
« L’aquaponie peut se faire à différentes échelles familiale ou commerciale. Le minimum recommandé est de 1 à 2 m2 . La quantité de poissons varie en fonction de la surface plantée et le design du système varie en fonction de ce qu’on veut planter et la quantité.
Le design du projet se fait selon le budget et selon la catégorie de plantes que l’on veut cultiver. Tous les légumes sont possibles, même les légumes racines grâce à l’aéroponie. Quant aux poissons, à Maurice, c’est le berri rouge dont les alevins sont disponibles auprès du ministère des Pêcheries qui est recommandé ».