Monaco-Matin

Elle incarne Sister Act à Monaco

Sur scène, Alexandra Burke est à l’affiche avec Sister Act, une comédie musicale qui tourne jusqu’à samedi à Monaco. En restant elle-même, dit la gagnante du X-Factor britanniqu­e

- RECUEILLI PAR NICOLAS HASSON-FAURÉ nhasson@nicematin.fr

Elle s’est assise dans un fauteuil de l’opéra. Alexandra Burke s’est caléesousl­egrandlust­re,face à la scène de la salle Garnier. La gagnante de l’émission anglaise X-Factor connaît déjà l’endroit. Depuis mardi et jusqu’à samedi, elle se produit là, dans des représenta­tions de la comédie musicale Sister Act. Alexandra Burke a enfilé le costume de Deloris Van Cartier, jouée par Whoopi Goldbergda­nslefilm.Cen’est pas la première fois qu’Alexandra Burke marche sur les traces d’une grande actrice dans un film culte. Dans une précédente comédie musicale, l’artiste avait déjà endossé le rôle de Rachel Marron, joué par Whitney-Houstondan­s Bodyguard. Etsespasl’avaientdéj­àmené à Monaco. Changer de rôle, se mettre dans la peau d’un nouveau personnage… Alexandra Burke décrit son quotidien, avec son accent londonien et les «darling » qu’elle donne souvent à ses interlocut­eurs.

Après Bodyguard, Sister Act. Un autre film culte et une autre actrice célèbre… Je me suis dit, quand j’ai fini Bodyguard: “Je ne veux plus faire de tournées.” Et quand on m’a proposé ce rôle, j’ai dit non. Je ne pensais pas que c’était pour moi. Je ne pensais pas que je pouvais être drôle… Vous avez joué Whitney Houston, vous jouez Whoopi Goldberg. C’est difficile de marcher dans les pas de grandes actrices comme elles? Oui… Le truc, c’est que je ne tente jamais d’être Whitney Houston ou Whoopi Goldberg car ce sont des légendes. Ce que Whitney Houston a fait pour la musique, avant son décès… Son héritage va continuer à vivre. Même chose avec Whoopi Goldberg, elle est toujours une actrice exceptionn­elle et une femme bourrée de talent. Mais si je peux donner  % de ce qu’elles ont donné dans leurs rôles, alors je serai une femme contente. Je veux juste rendre justice au rôle. Je veux rendre justice aux chansons. Et je veux que les gens repartent avec un énorme sourire. Même si ce rôle est complèteme­nt en dehors de ma zone de confort.

Parce que c’est de l’humour? Oui. Je ne me suis jamais vue comme une personne drôle. Quand les spectateur­s ont rigolé, le premier soir à Leicester, vous auriez dû me voir sortir de scène en pleurant…

Pour un artiste, c’est bien de sortir de sa zone de confort, non? Absolument. Ma mère m’a dit la même chose. C’est génial de relever de nouveaux défis. Pour moi, c’est un challenge fantastiqu­e.

Avant, vous jouiez une pop star. Maintenant, une nonne. Comment fait-on pour passer d’un rôle à l’autre comme ça? C’est fou. J’ai appris le script de Sister Act quand je jouais encore dans Bodyguard. C’était assez difficile. Et pour moi, c’était un voyage mental assez fou. Merci, heureuseme­nt, je suis sortie du rôle de Rachel Marron, même si dans ma tête, je chante encore des chansons de Whitney Houston à la maison…

Quand vous jouez un rôle pendant plusieurs mois, vous identifiez-vous à la personne que vous devenez tous les soirs, sur scène? (Elle hésite) Seulement quand je suis au travail. Pour moi, quand je passe au maquillage, je deviens cette personne. Et après, je laisse cette personne au travail. Ma mère m’a dit, quand j’ai commencé Bodyguard: “Tous les jours, je veux t’entendre parler américain, pour être sûre que tu as le bon accent.” Mais j’ai refusé. Je n’ai pas voulu prendre le risque m’exprimer accidentel­lement à la télévision avec un accent américain. Parce que vous oubliez qui vous êtes. Quand vous quittez la scène, vous devez laisser ce personnage au travail.

On image que changer de rôle comme ça exige beaucoup de travail et de visionnage des films… Je n’ai pas vu les films. J’ai refusé. Parce que je ne veux pas devenir Whoopi Goldberg. Même chose pour Bodyguard. Je veux faire mon truc. M’assurer que je mets une partie de ma personnali­té dans chaque rôle que je joue. Savoir + Sist erAct-The Mus i c al.Sa lleGarnier­d el’ opéra, dansl eca dre duMo nt e-CarloS porti ngS u mmer F estival. Jus q u’à sam edi. 70 euros. Ouverture desportesà­20 h,spectacleà­20h30.

J’ai refusé de voir le film Sister Act ”

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(Photo Michael Alesi) Alexandra Burke dans la salle Garnier.

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