Babeth: « La rencontre De Funès -
du Musée de la Gendarmerie et du Cinéma
Cette semaine, une superbe silhouette, surgie des années 80, faisait son retour tropézien. Babeth. Si elle n’a pas leur notoriété, elle a le privilège unique d’avoir vécu à la confluence de la rock star française ultime et du plus génial comique que la France ait porté. La Parisienne fut en effet entre 1981 et 1982, à la fois madame Hallyday et la gendarmette préférée de Fufu. En séjour tropézien, nous lui avons proposé de faire un saut dans le temps pour visiter le Musée du cinéma et de la Gendarmerie de SaintTropez. Et voir défiler quantité de souvenirs... On la retrouve heureuse parmi les touristes internationaux qui lui demandent de poser à ses côtés, mais jamais grisée par les claquements de flash auxquels elle a tourné le dos voici plus de trente ans. A la molle nostalgie d’une époque révolue, Elizabeth Etienne préfère les franches mises au point. De Funès dans Le gendarme et les gendarmettes, terreur ou bonheur? Il était un grand chef d’orchestre. Sur le plateau, il donnait le tempo et pouvait recommencer une scène jusqu’à quarante fois si elle ne lui plaisait pas. Entre nous il y avait de la complicité et il savait me redonner confiance quand ça n’allait pas. Je suis terriblement émue de revoir tous ces objets au musée et échanger avec ces gens qui me demandent des nouvelles comme si on s’était quitté la veille...
La rencontre Johnny/De Funès, réelle ou fictive? Véridique! À l’époque du tournage du Gendarme, nous étions mariés et j’avais loué une maison dans les Parcs de Saint-Tropez. Je m’étais mis dans la tête d’organiser un dîner intimiste avec Michel Galabru, Louis et leurs épouses. C’était une véritable pièce de théâtre! Galabru avec sa grosse voix partait dans des tirades décalées et De Funès lui répondait en improvisant (rire). Avec Johnny nous étions comme les spectateurs privilégiés de ce moment de grâce, inattendu et drôle. Je n’ai hélas aucune photo de cette rencontre...
Le cinéma, arrêt voulu ou forcé? Après Le gendarme et les gendarmettes, j’ai tourné le très beau film de Christopher Frank, Femmes de personne avec Jean-Louis Trintignant, Patrick Chesnais, Philippe Léotard, Pierre Arditi... Et puis j’ai souhaité arrêter pour me consacrer à mon fils. J’ai uniquement replongé pour une participation au film de Jeunet & Caro, La Cité des Enfants perdus . Je devais aussi jouer dans Péril en la demeure de Michel Deville, mais finalement Nicole Garcia est revenue sur sa décision de ne pas faire le film.
Votre reconversion, fardeau ou cadeau? Dans le cinéma, les amitiés sont de circonstance. Je n’ai plus aucun lien avec ce milieu. En même temps si on me proposait de nouveau un rôle, je ne dirais pas non... Je suis quelqu’un de très indépendant et ouverte à toutes sortes d’opportunités, donc aucun souci. J’ai été personal shopper à un moment (professionnelle, conseillère en shopping pour se relooker, ndlr). J’ai aussi monté mon affaire de prêtà-porter en commerce équitable. À présent j’évolue toujours dans les métiers de la mode mais cet été je révise!
Vous retournez sur les bancs de l’école? Presque... par correspondance! (rire) En octobre je passe des examens pour être consultant en patrimoine, étudier les dispositifs de défiscalisation, etc. Bref, vous n’êtes pas près de me voir dans une émission de téléréalité, style La Ferme Célébrités comme une certaine ex de Johnny. Quelle horreur! (rire) Rock ou slow ? Plutôt rock. Rock’n’roll attitude même ! J’aime les virées à moto, le désert, les Indiens...
Képi ou panama ? Panama parce que cela correspond davantage à mon look. C’est aussi un accessoire inévitable pour la plage que je fréquente assidûment à Saint-Tropez cet été.
France ou Allemagne? France, je suis parisienne quand même. Mais j’ai aimé vivre en Allemagne !
Noir c’est noir ou Que je t’aime ? Noir c’est noir qui reste un bel album de Johnny. Mais mon titre préféré figure sur l’album Vie de 1970. C’est Poème sur la 7e ,avecdes paroles de Labro sur l’air de la Symphonie n°7 de Beethoven.
Ni l’un ni l’autre. Je ne me pose pas cette question. Désormais, je ne suis plus dans la séduction.