Les mots du casino
Bataille. Jeux des enfants rebaptisé « War Game » à l’usage des adultes bilingues et un peu demeurés. Craps. Nécessite des dés, une douzaine de vocables anglo-saxons et un chapeau de cow-boy qu’on lance au plafond lorsqu’on est gagnant. Croupières. Comme son nom l’indique, pas seulement choisies pour leur don en calcul mental. Jetons. En faisant disparaître l’argent des tapis verts, ils donnent l’impression – jusqu’au moment de passer à la caisse – qu’on a joué pour des haricots. Jeux (directeur des). Responsable auquel, pour obtenir du crédit, on explique qu’on est en passe de toucher un héritage cent fois supérieur à ses émoluments annuels. Martingale. Système infaillible qui n’empêche pas de ramasser une veste. Pourboire. Offert généreusement par des gagnants à un personnel qui leur refusera tout secours lorsqu’ils seront perdants. Roulette. Quand on a pas de chance, plus douloureuse encore que celle des dentistes de l’après-guerre. Roulette électronique. Non contente de ruiner les joueurs, elle détruit des emplois de croupier puisqu’elle se passe complètement de personnel. Tapis verts. Pré carré du casinotier qu’il cultive en ne se servant que de râteaux. Valets. Fonction et appellation médiévale. On n’en trouve plus que dans les jeux de cartes et au Casino de Monte-Carlo, où ils aident les gros gagnants à transporter leurs corbeilles de jetons jusqu’à la caisse.