A Saint-Etienne-du-Rouvray l’église a rouvert ses portes
L’église de Saint-Etienne-duRouvray (Seine-Maritime), où le père Jacques Hamel a été assassiné par deux djihadistes le 26 juillet dernier, a rouvert ses portes aux fidèles hier après-midi, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion conduite par l’archevêque de Rouen. A la tête d’une procession de plusieurs centaines de fidèles dans les rues de la ville, Mgr Lebrun est entré dans l’édifice après avoir prononcé une prière devant sa porte, qu’il avait auparavant déclarée «sainte». Les fidèles ont alors pénétré dans le lieu de culte et l’archevêque a replacé au mur la croix qui avait été descellée par les deux jihadistes. Accompagné par les alléluias de l’assemblée, il a ensuite aspergé d’eau bénite les murs, l’autel et le sol, ainsi que les fidèles, comme le veut le rite de «réparation » destiné à laver la profanation de l’attentat. Soeur Danielle, qui avait donné l’alerte le jour de l’attaque, a lu une prière, tandis que le paroissien Guy Coponet, qui a survécu miraculeusement après avoir reçu plusieurs coups de couteau ce jour-là, a lu une épître. L’archevêque
LE MEETING
Après «la France qui se lève tôt», «la France qui subit». C’est sur cette dernière thématique que l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron va tenir demain à Strasbourg la première de ses «conférences-meetings» (deux autres sont prévues: le octobre au Mans et le octobre à Montpellier). Il devrait y dévoiler son «diagnostic» de l’état du pays, dressé à partir de questionnaires envoyés aux Français par son mouvement En marche. «Les gens ont envie d’avancer, mais ils sont mis dans une situation quasi systématique de passivité et d’impuissance» face à des «contraintes professionnelles, géographiques, sociales», confie l’entourage de l’ancien locataire de Bercy.
IL (PENSE QU’IL) MONTE
«Quand Donald Trump a dit qu’il gagnerait la primaire républicaine, personne ne l’a cru. Si je dis aujourd’hui que Nicolas Dupont-Aignan sera au tour [de la présidentielle], personne ne va me croire. Mais j’y serai. [...] Je sens que ça démarre», déclare sans sourciller le président de Debout la France, qui tenait son congrès hier à Paris. Et d’assener: «Il y a deux candidats a conclu la cérémonie, à laquelle ont assisté plusieurs représentants du culte musulman, en replaçant le chapelet arraché par les djihadistes dans les mains de la statue de NotreDame de Fatima.
La béatification du père Hamel accélérée
Devant l’église, qui ne pouvait contenir que 300 personnes, un
LE CLASH
Toujours favori des sondages pour la primaire de la droite, Alain Juppé est souvent malmené par ses rivaux: François Fillon a par exemple qualifié ses propositions de «tisanes», dans une subtile allusion à l’âge de son concurrent. Mais le maire de Bordeaux sait aussi sortir ses griffes. Après avoir rétorqué à son adversaire, sur France Inter: «Attention à l’excès de vodka» (rapport au tropisme de François Fillon vis-à-vis de Vladimir Poutine), il ironise, dans un long entretien publié hier par le Journal du dimanche, sur le fait que «la stratégie» de l’ex-Premier ministre n’est «pas particulièrement couronnée de succès pour l’instant». Pour lui, au contraire, tout va bien, merci: «Si j’écoute les observateurs, je devais être balayé par le “blast” [promis par Nicolas Sarkozy lors de son entrée en campagne, Ndlr]; je n’en ai pas ressenti les effets.»
LA QUESTION QUI NE SE POSE PAS
Qu’on se le dise: la question du ralliement après le
tour de la primaire de la écran géant avait été installé. Plusieurs dizaines de fidèles musulmans avaient fait le déplacement, à l’appel de la mosquée stéphanaise Yahya, sur les hauteurs de la ville. Parmi eux, Aïssa Habbani, trésorier de la mosquée de SaintÉtienne-du-Rouvray. «On est tous là, on est contre tout ce qui se passe, ça nous touche aussi beaucoup. Dès qu’il y a quelque chose, droite, ce n’est pas qu’il ne faut pas la poser, c’est qu’elle ne se pose pas. Tout simplement. «Que les choses soient claires. Jamais. Pas de ralliement», a martelé hier Bruno Le Maire au Grand Rendez-vous Europe -iTéléLes Echos, tout en déclarant qu’il soutiendrait bien sûr le vainqueur de la primaire, «d’autant plus facilement que ce vainqueur, ce sera moi». Même son de cloche du côté de François Fillon, qui a affirmé hier sur France que cette question du ralliement «ne se pose pas, car je serai au second tour» du scrutin.
LA QUALITÉ
Un peu de douceur féminine dans un monde de brutes. Eh oui: NKM a beau, selon nos confrères du Figaro, être surnommé par certains Républicains «le pitbull en talons», «l’une de [ses] qualités principales», c’est «la douceur», estime l’intéressée, qui admet: «Même si ce n’est pas forcément la première [qualité] qu’on me prête.» «Après, on ne peut pas être doux tout le temps en politique parce que sinon, tout le monde viendrait à votre enterrement», nuance-t-elle. c’est nous qui sommes visés les premiers », a-t-il déclaré, ému. Peu auparavant, sur la place de l’église, le maire de la ville Hubert Wulfranc (PCF) avait lui aussi rendu hommage au père Hamel: « Le visage de Jacques Hamel s’identifie à celui du petit Aylan, l’enfant syrien échoué sur les plages turques. Ils sont des symboles et en même temps ils doivent nous faire réfléchir davantage [...], ils nous invitent à l’intelligence, à être curieux des autres, de tous les savoirs, de toutes les connaissances.» Lors de sa visite à Bakou, le pape François a par ailleurs annoncé que le délai prévu avant d’entamer la procédure en béatification du père Hamel, habituellement de cinq ans après la mort, allait être raccourci. « Je décide donc aujourd’hui de la préparer sans délai », a annoncé l’archevêque à la fin de la messe, remerciant le pape pour son «mot de consolation» .Le14 septembre à Rome, le pape avait déclaré au sujet du père assassiné : « Nous devons le prier, c’est un martyr ! Et les martyrs sont bienheureux, nous devons le prier.»