Monaco-Matin

Daniel Prévost se confie avant les Héros de la TV

L’artisan du rire, et parfois des larmes, qui se qualifie humblement de «modeste exécutant», a accepté de se livrer avant de rencontrer son public vendredi, dans le cadre des Héros de la TV

- PROPOS RECUEILLIS PAR GRÉGOIRE BOSC-BIERNE gbosc-bierne@nicematin.fr

Acteur charismati­que, emblématiq­ue même de toute une génération de comédiens. Touche à tout, du grand écran à la « petite lucarne », Daniel Prévost a conquis l’espace audiovisue­l. Avec un nouveau téléfilm à son actif, La loi de Simon, diffusé mardi sur France 3, il interviend­ra durant le festival « Les héros de la TV », à partir de vendredi à Beausoleil, pour échanger avec le public. Entre deux rires, il se livre sur son parcours, son travail, toujours avec une humilité déconcerta­nte.

Le téléfilm La loi de Simon, dans lequel vous incarnez un avocat très cynique, a été diffusé mardi soir sur France . Comment s’est passé le tournage ? Cette thématique m’a beaucoup plu. Elle m’a séduit dès la lecture du scénario. Cette histoire saugrenue d’avocat qui défend un prêtre, c’est très drôle. Et puis ça fait partie d’une série dans laquelle Josiane (Balasko) et Gérard (Jugnot) ont déjà participé. À mon tour maintenant !

C’est un rôle que vous n’avez pourtant pas l’habitude d’incarner… Je suis à l’aise partout où l’on me demande de jouer. Faire rire ou pleurer, ça reste un travail. C’est comme ça, c’est mon métier. Je suis quelqu’un de simple, très simple, même simplet (rires). Mais pour bien jouer, il faut que je sente qu’on me fait confiance. C’est une alchimie particuliè­re. C’est très important.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre carrière? Ce qui vous marque, ce sont des choses belles et intéressan­tes, des moments, parfois des détails. Mais ce qui reste, ce n’est pas tellement ce qui marque l’acteur, mais aussi et surtout ce qui marque le téléspecta­teur. Mon tempéramen­t, c’est de faire rire, mais il faut que je sois à l’aise. C’est une question d’ambiance et de travail.

Quelles sont vos activités en dehors du travail, justement? Je travaille sans arrêt, mais dans ma tête. Le jour où j’arrêterai de penser, je ne serai plus là. Je me demande sans arrêt comment mieux interpréte­r. Le travail de réflexion est un travail, bien entendu. C’est un travail constant. Si la pensée n’est pas en mouvement, on fait quoi ? J’agis de cette manière, ça fait partie de moi. Je ne peux pas me l’enlever ni m’y soustraire.

À quelles difficulté­s avez-vous fait face tout au long de votre carrière? Les gens avancent comme ils peuvent, vous savez. Moi, je ne suis qu’un modeste exécutant et bien sûr, j’ai rencontré des difficulté­s comme tout le monde. C’est la vérité, ce n’est pas une posture. Mais la question de la confiance est essentiell­e et la fidélisati­on du public en fait partie. C’est quelque chose qu’on construit au fil des années. Au bout du compte, les gens se sont habitués à mon tempéramen­t. Quand les gens ont confiance, j’ai confiance. À partir de ce moment, soyez certains que je donnerais le meilleur de moi-même.

Vous serez à Beausoleil dès vendredi pour participer aux Héros de la TV. Quel sera le but de votre présence? Je ne peux rien dévoiler, vous savez. Je n’ai pas envie de galvauder mon travail. Je vais rencontrer le public et c’est le principal. Pour tout vous dire, je ne sais pas encore ce que je vais raconter (rires).

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(Photo archives Philippe Arnassan) Dans le téléfilm de Didier Le Pêcheur, La loi de Simon, Daniel Prevost incarne un avocat sans scrupule.

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