Daniel Prévost se confie avant les Héros de la TV
L’artisan du rire, et parfois des larmes, qui se qualifie humblement de «modeste exécutant», a accepté de se livrer avant de rencontrer son public vendredi, dans le cadre des Héros de la TV
Acteur charismatique, emblématique même de toute une génération de comédiens. Touche à tout, du grand écran à la « petite lucarne », Daniel Prévost a conquis l’espace audiovisuel. Avec un nouveau téléfilm à son actif, La loi de Simon, diffusé mardi sur France 3, il interviendra durant le festival « Les héros de la TV », à partir de vendredi à Beausoleil, pour échanger avec le public. Entre deux rires, il se livre sur son parcours, son travail, toujours avec une humilité déconcertante.
Le téléfilm La loi de Simon, dans lequel vous incarnez un avocat très cynique, a été diffusé mardi soir sur France . Comment s’est passé le tournage ? Cette thématique m’a beaucoup plu. Elle m’a séduit dès la lecture du scénario. Cette histoire saugrenue d’avocat qui défend un prêtre, c’est très drôle. Et puis ça fait partie d’une série dans laquelle Josiane (Balasko) et Gérard (Jugnot) ont déjà participé. À mon tour maintenant !
C’est un rôle que vous n’avez pourtant pas l’habitude d’incarner… Je suis à l’aise partout où l’on me demande de jouer. Faire rire ou pleurer, ça reste un travail. C’est comme ça, c’est mon métier. Je suis quelqu’un de simple, très simple, même simplet (rires). Mais pour bien jouer, il faut que je sente qu’on me fait confiance. C’est une alchimie particulière. C’est très important.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre carrière? Ce qui vous marque, ce sont des choses belles et intéressantes, des moments, parfois des détails. Mais ce qui reste, ce n’est pas tellement ce qui marque l’acteur, mais aussi et surtout ce qui marque le téléspectateur. Mon tempérament, c’est de faire rire, mais il faut que je sois à l’aise. C’est une question d’ambiance et de travail.
Quelles sont vos activités en dehors du travail, justement? Je travaille sans arrêt, mais dans ma tête. Le jour où j’arrêterai de penser, je ne serai plus là. Je me demande sans arrêt comment mieux interpréter. Le travail de réflexion est un travail, bien entendu. C’est un travail constant. Si la pensée n’est pas en mouvement, on fait quoi ? J’agis de cette manière, ça fait partie de moi. Je ne peux pas me l’enlever ni m’y soustraire.
À quelles difficultés avez-vous fait face tout au long de votre carrière? Les gens avancent comme ils peuvent, vous savez. Moi, je ne suis qu’un modeste exécutant et bien sûr, j’ai rencontré des difficultés comme tout le monde. C’est la vérité, ce n’est pas une posture. Mais la question de la confiance est essentielle et la fidélisation du public en fait partie. C’est quelque chose qu’on construit au fil des années. Au bout du compte, les gens se sont habitués à mon tempérament. Quand les gens ont confiance, j’ai confiance. À partir de ce moment, soyez certains que je donnerais le meilleur de moi-même.
Vous serez à Beausoleil dès vendredi pour participer aux Héros de la TV. Quel sera le but de votre présence? Je ne peux rien dévoiler, vous savez. Je n’ai pas envie de galvauder mon travail. Je vais rencontrer le public et c’est le principal. Pour tout vous dire, je ne sais pas encore ce que je vais raconter (rires).