Monaco-Matin

Une journée en campagne

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IN SLOGAN VERITAS?

Dans la vie de tous les jours, dire la vérité est chose plutôt naturelle. D’abord parce que c’est une qualité reconnue tant dans le domaine profession­nel que privé. Ensuite parce que nul n’aime être pris en train de mentir. En revanche en politique, voyez-vous, cela semble plus compliqué. Du moins si l’on en croit la propension des candidats à jouer sur ce mot. Après Nicolas Sarkozy dans son discours de La Baule («Je veux être le candidat de la vérité, celui qui parle de la réalité des Français»), c’est en effet au tour de François Fillon d’avoir «Le courage de la vérité», son slogan de campagne dévoilé hier. Le courage, oui! Une chose plutôt naturelle dans la vie de tous les jours s’avérerait donc héroïque dans la sphère politique? Vous avez quatre heures…

LE SOUTIEN

Hervé Morin a débarqué, hier, dans la campagne de la primaire de la droite. L’élu de Normandie, ancien ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy a choisi le «renouveau»… C’est Bruno Le Maire, élu du même départemen­t, qui recueille ainsi les faveurs du président du Nouveau Centre: «J’ai fait un choix simple, celui de l’homme qui défend le renouvelle­ment de la vie politique Française», a-t-il déclaré Hervé Morin sur le plateau des  Vérités de France .

C’EST À LA MODE

«Je les emmerde». Après Alain Juppé lundi soir, dans un documentai­re diffusé sur France , à propos des Français qui le trouveraie­nt trop «convention­nel», c’est Nicolas Dupont-Aignan qui a laissé parler son côté punk, hier matin sur RFI, en pointant du doigt la «méchante» presse: «Plus Le Monde et Libération écriront de méchanceté­s sur moi mieux ce sera pour moi. Les Français ne les supportent plus et je les emmerde». Alors, à qui le tour?

L’ÎLE DE LA TENTATION

Nous n’avons pu résister à la tentation de prendre Alain Juppé au mot lorsqu’il a déclaré, dans ce même documentai­re: «On ne demande pas aux Français de choisir avec qui ils partiraien­t sur une île déserte». On comprend d’ailleurs mieux sa réticence au regard des résultats de la question pos(t)ée sur nos sites Internet, hier matin, demandant de choisir parmi dix personnali­tés politiques susceptibl­es d’être candidates à la présidenti­elle (nous comptabili­sions  votants hier soir à  h). Et le grand gagnant est une gagnante puisqu’il s’agit de NKM, à  %, suivie de Marine Le Pen à  %. Ça dégringole ensuite avec un Emmanuel Macron avec  % talonné par… François Hollande à  %, lui-même suivi de près par Cécile Duflot à  %. Sous la barre des  %, Nicolas Sarkozy ( %) devance Jean-Luc Mélenchon ( %). Et notre inspirateu­r, Alain Juppé, dans tout ça? Eh bien le favori des sondages fait ici jeu égal avec Nicolas Dupont-Aignan à…  %, devant Arnaud Montebourg ( % !). Voilà qui donne donc raison au maire de Bordeaux : si l’on se fie aux sondages «plus sérieux», les Français ne votent pas forcément pour celui avec qui ils partiraien­t en vacances...

LE JEAN-CLAUDE DUSS DU JOUR ?

On ne sait si c’est un trait d’humour de la part de l’ancien président socialiste de la Région Paca ou un vrai calcul « stratégiqu­e » pour . « Je suggère aux socialiste­s qui veulent voter Juppé à la primaire de voter Sarkozy pour que la gauche ait une chance à la présidenti­elle », a tweeté hier Michel Vauzelle. Ou quand « sur un malentendu, ça peut (peut-être) marcher »... 1. Jean-Claude Duss, Michel Blanc dans Les Bronzés, fait du fameux « malentendu » sa phrase culte. qui a

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