Victor Robert : « Ce sera long de remonter... »
Talk-show Après une rentrée difficile due à une diffusion partielle en crypté, Le Grand Journal, désormais en clair, reprend des couleurs
A près une belle chute d’audience, Le Grand
Journal de Canal+ amorce une lente, mais sûre remontée depuis qu’il est à nouveau diffusé intégralement en clair. À sa tête, Victor Robert s’en réjouit. Comment avezvous vécu la rentrée du Grand Journal avec des audiences en chute libre…
Je ne vois pas les choses comme ça. L’audience n’est pas le seul critère de jugement. Je me fiche de fédérer 1,5 million de téléspectateurs. Ce que je veux, c’est proposer des débats différents, des choses qu’on ne voit pas ailleurs, redonner à ce rendezvous ce qui faisait son succès dans un contexte où tout a changé. Depuis la rentrée l’émission était diffusée à moitié en crypté. C’était désinformer que de comparer avec les audiences d’années passées ! Depuis le retour au clair, l’audience remontetelle ?
Il y avait un manque de lisibilité avec le « moitié clair, moitié crypté ». Donc, de manière logique, le public est revenu. De 120 000, nous sommes arrivés à 250 000 en une semaine. C’est plus agréable ! Si le fait d’avoir parlé d’un livre, d’un film ou d’une pièce de théâtre fait que les 250 000 se déplaceront ensuite pour acheter le livre ou le billet, on aura fait notre travail. La saison précédente avait été compliquée. N’étaitce pas difficile aussi d’en reprendre les rênes ? Disons qu’on a eu la chance cette année de ne pas recevoir autant de missiles ! Et nous sommes passés à autre chose. J’ai choisi mon équipe, les quatre ou cinq
noms que j’ai donnés spontanément sont là sur le plateau. On bosse, on sait que ce sera long, mais que le public reviendra peu à peu. Pour le moment, on le nourrit et les invités repartent contents. Pas tous…
Je ne veux pas revenir làdessus, mais je rappelle qu’Ornella Fleury [la miss météo, ndr] a été la première insultée. Et quand je lis que Jonah Hill [l’acteur américain, ndr] a été humilié, ça me fait rire. Il a été vanné simplement. Le problème, à présent, c’est que les propos de trois ou quatre personnes sur les réseaux sociaux deviennent un titre dans les journaux. Au moment où les politiques sont de retour sur toutes les chaînes allezvous en recevoir ? Ce n’est pas le but, mais on ne peut pas ignorer ce qui se passe. On ne s’interdit pas de parler politique grâce à la revue de presse du vendredi. Et avec les invités. Mais je suis content de pas tomber dans la mousse et le commentaire quotidien. La parole politique est démagnétisée. On n’a plus de surprise. Donc si on ne veut plus entendre les politiques, Le Grand Journal est une niche ! Qui j’espère va devenir un chenil. Le Grand Journal à 19 h 05 sur Canal+