Noël en octobre
Si l’on exclut une starlette amerloque qui, avant de venir faire du tourisme à Paris, en avait davantage aux doigts que dans la tête, c’est la saison des cadeaux. Ainsi, trois mois avant Noël, l’agenda électoral grillet-il le calendrier grégorien. Si les temps ont changé, les cadeaux demeurent très classiques. Comme par exemple le train électrique et le jeu de construction. Sauf que le train électrique est grandeur nature et qu’il continuera à ne s’arrêter que dans les gares des villes dont le maire a le bras encore plus long que le quai tandis que le jeu de construction baptisé social profitera davantage aux notables qu’aux déshérités. La livraison des cadeaux n’aura pas lieu avant plusieurs mois et la facture ne sera pas payée par ceux qui ont passé la commande mais par un successeur que la primaire de droite désignera avant le vrai scrutin. Dans la cheminée gouvernementale, on trouvera également un livret A désormais purement décoratif, une complémentaire de retraite à la charge exclusive du retraité en même temps qu’une panoplie de petit bricoleur permettant de rafistoler les statistiques. Sans oublier une jolie collection de chapeaux aux rubans variés évoquant le chômage, la dette publique, la fiscalité sans que leurs tours de tête correspondent à celui des princes qui nous gouvernent ou de ceux qui souhaitent les
remplacer.