Monaco-Matin

Ce qu’il faut retenir du e-Rallye Monte-Carlo

Traverser la France avec des véhicules 100 % non polluants: c’était le pari de cette première. Retour sur les éléments marquants de la course, au lendemain de la fin de la compétitio­n

- N.H.-F. nhasson@nicematin.fr

Ça y est, ils sont arrivés. La première édition du e-Rallye Monte-Carlo s’est achevée hier. 31 équipages ont traversé la France, et roulé de Fontainebl­eau à Monaco. Ils ont fini par des étapes dans l’arrièrepay­s, rappelant le rallye Monte-Carlo, notamment le col de Turini. Particular­ité : tous ont roulé sur des véhicules non polluants. 100 % électrique­s, à hydrogène… En se débrouilla­nt pour recharger les voitures. Ils ont donc prouvé que c’était faisable. Quelques conclusion­s à tirer de cette première édition… avant un nouvel e-Rallye, l’an prochain.

« Un succès » Pour Michel Ferry, viceprésid­ent de l’Automobile club de Monaco, qui a organisé ce premier eRallye, la compétitio­n est « un succès ». Il tablait sur une dizaine, peut-être quinze voitures et au final, il y a eu 31 équipages classés. Ensuite, parce que le rallye a permis de prouver que traverser la France avec des voitures électrique­s ou à hydrogène, c’est possible. En mode aventure : « Vous partez de Fontainebl­eau, vous devez arriver à Alès dans la même journée et vous vous débrouille­z. On ne veut rien savoir ». En mode aventure, et dans des conditions parfois difficiles… notamment avec le col de Turini de nuit…

L’exemple

Le rallye permet de faire passer un message : oui, le parcours est faisable en véhicules propres. Le classement dit la même chose. Si le gagnant est un habitué du genre, déjà vainqueur du Rallye Monte-Carlo des Énergies Nouvelles en 2013 et double lauréat de la Coupe des Énergies Alternativ­es de la FIA 2 015 et 2016, beaucoup d’autres concurrent­s ont moins d’expérience. Pour le maire de Monaco Georges Marsan, par exemple, le rallye était une première. Comme la mobilisati­on sur les réseaux sociaux a été importante, ce message peut être, aussi, diffusé au plus grand nombre. D’autant que beaucoup de constructe­urs ont pris le départ: Toyota, Renault, Kia, Tesla, Volkswagen…

« Les véhicules du futur se sont exprimés en conditions réelles »

C’est le Polonais Artur Prusak qui remporte cette première édition, sur une Toyota Mirai, un véhicule à hydrogène. Une première. D’où sa satisfacti­on : « Nous sommes doublement contents de l’emporter ici car c’était le tout 1er e-Rallye de l’histoire. Heureux également d’avoir réalisé une première mondiale avec un véhicule hydrogène en compétitio­n. Nous aimerions enfin rendre hommage à l’Automobile Club de Monaco pour sa superbe organisati­on et surtout, d’avoir pensé une épreuve de ce calibre, première en son genre, qui a permis aux véhicules du futur de s’exprimer en conditions réelles… »

« C’est un peu l’aventure mais c’est sympa » Deuxièmes du classement, Christophe Ponset et Serge Pastor, deux employés communaux, finissent premiers sur véhicules électrique­s. Le premier revient sur cette « belle expérience » un peu stressante. « On avait le véhicule avec la plus petite autonomie. C’est le stress permanent de savoir si on va pouvoir recharger, arriver à la borne… Ce n’est pas évident. Mais c’est faisable. La preuve, on y est arrivés». L’employé communal a été marqué par la « gentilless­e des gens » , sur le parcours. Et des autres participan­ts. Notamment de ce concurrent qui lui a « donné un tuyau pour pouvoir recharger sur la place du marché de Draguignan ». Conclusion : « C’est un peu l’aventure mais c’est sympa ».

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(Photos ACM / Jo Lillini et ACM / FOLLETE) En haut : la voiture des vainqueurs, Artur Prusak et Thierry Benchetrit. En bas : hier, lors de la remise des prix.
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