Monaco-Matin

Trois ans de prison ferme pour un monte-en-l’air roumain

- JEAN-MARIE FIORUCCI

Quel acrobate de la fauche ! Ce ressortiss­ant roumain de vingt-cinq ans a pris des risques en escaladant, entre février 2015 et janvier 2016, les façades de sept immeubles cossus situés dans la zone du boulevard des Moulins, à MonteCarlo. Absent à l’audience, le monte-en-l’air a été condamné par le tribunal correction­nel à une lourde peine par défaut : trois ans d’emprisonne­ment ferme et mandat d’arrêt. L’estimation globale du préjudice se situe entre 87 000 et 100 000 euros. Mais sans factures, aucune demande ne peut aboutir. Une seule victime réussira à obtenir un versement de 2 000 euros. Au cours de ces fructueuse­s « visites » en Principaut­é, le cambrioleu­r s’est constitué un sacré butin : bijoux, tableaux, montres, téléphones portables, manteaux de fourrure, etc. Pour pénétrer dans les locaux, il casse vitres et portes, afin d’emporter toutes valeurs marchandes dont il peut disposer. Toutefois, il a mis un terme à son parcours de « cascadeur » et il a fui le territoire monégasque le jour où il s’est fait surprendre par l’occupant d’un appartemen­t. « Dès lors, relate le président Florestan Bellinzona, entre descriptio­n, profil ADN et empreintes de semelles, les enquêteurs ont entamé de longues et patientes recherches afin de dresser un portrait-robot du malfaiteur et sa responsabi­lité. »

Connu à travers l’Europe

De leur côté, la majorité des parties civiles abandonnen­t leurs demandes de dédommagem­ent étant dans l’impossibil­ité de produire des justificat­ifs. Sans perdre espoir de retrouver rapidement le malandrin devant cette même juridictio­n… « En son temps, cette vague de cambriolag­es avait traumatisé les résidents du quartier, rappelle le procureur Alexia Brianti. Nombreux sont ceux qui craignaien­t de rejoindre leur domicile et de se retrouver nez à nez avec l’intrus ou bien toutes leurs affaires sens dessus dessous. Le prévenu s’est surtout intéressé aux étages élevés avec une incroyable dextérité. C’est un véritable profession­nel qui a disparu. Mais il est connu d’Interpol pour ses déprédatio­ns commises à travers l’Europe. La peine doit être forte: trois ans ferme et mandat d’arrêt.» Le tribunal acquiescer­a et suivra les réquisitio­ns du ministère public.

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(Archives Photo Michaël Alesi)

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