Monaco-Matin

Enchères:  récoltés pour les victimes du -Juillet

La solidarité et la générosité ont fonctionné, hier à Nice, lors de la vente caritative au profit des victimes de l’attentat. La somme récoltée qui sera reversée au CCAS peut encore évoluer…

- LAURE BRUYAS ET STÉPHANIE GASIGLIA

llez, laissez parler votre coeur ». Nathalie Vermot, le commissair­e-priseur agite son marteau, avec ferveur. Elle balaie du regard la salle du Casino du Palais de la Méditerran­ée à Nice et elle donne de la voix pour faire monter les prix. C’est important. « C’est pour une belle cause », lance-t-elle pour chauffer la salle bondée de tous ceux venus assister, hier, à la vente caritative au profit des victimes de l’attentat du 14 juillet. Des enchères organisées à l’initiative de la Ville de Nice, par la maison de Vente 4-Auction. De nombreux artistes, notamment locaux, de nombreuses personnali­tés ont voulu témoigner leur émotion et leur soutien en prenant part à ce projet. Ils ont offert une oeuvre ou un objet qui leur est cher.

«Achetez, c’est un petit bout d’espoir»

L’intégralit­é de l’argent récolté – sans aucun frais – sera reversée au CCAS de Nathalie Vermot a mené de marteau de maître cette vente aux enchères caritative qui a vu près de  pièces partir pour la bonne cause, dont ce Ferrero, façon Arman, qui « compresse » une partie de la vie de pilote de moto de Christian Estrosi.

Nice. Soit, plus de 160 000 euros ! Une somme qui peut encore évoluer à la hausse : les quelques pièces qui n’ont pas trouvé acquéreur étant à la vente jusqu’à vendredi. La recette servira à soutenir ceux qui ont souffert, ont été blessés, ou ira aux familles des personnes décédées, lors de cette nuit tragique. Près de 200 oeuvres, objets, comme la planche de Brice

de Nice, et même une voiture de collection, sont partis, hier, pour la bonne cause ! « Des oeuvres d’une grande valeur, ce qui prouve la grande générosité des artistes», a commenté le maire de Nice, Philippe Pradal. Et si les enchères ont été au départ plutôt timides, elles ont trouvé leur rythme de croisière rapidement. Le «Pourquoi?», si symbolique et évocateur de Ben,

mis à prix à 5 000 euros est parti à 8 100 euros. Un élu, debout dans la salle, qui ne faisait que dire bonjour à une connaissan­ce, a bien failli remporter involontai­rement le deuxième Ben mis à la vente pour 800 euros. la sérigraphi­e partira finalement à 1050 euros. «Allez, achetez, c’est un petit bout d’espoir», s’époumone Nathalie Vermot, alors que des enchères arrivent également

par téléphone ou via Internet. Grosse effervesce­nce alors que la vente arrive sur le sublime Ernest Pignon-Ernest. La salle frétille encore pour les enchères sur le don fait par Christian Estrosi. Il a offert son « Portrait chargé à la façon d’Arman» de Ferrero. Dédicacé par l’artiste à l’ancien maire de Nice : «Pour tes 54 ans ». Casques, combinaiso­ns de moto et trophées remportés par le «motodidact­e» lors de sa «première vie » se laissent voir dans un bloc de plexiglas. Adjugé? 6000 euros.

«Elan de solidarité »

Après le dernier coup de marteau, Philippe Pradal et Christian Estrosi se sont félicités de la réussite de cette vente : « La solidarité de tous s’est exprimée dès le 14 juillet au soir et s’est poursuivie lors de la vente aux enchères. Nous tenons à remercier les nombreux artistes et personnali­tés qui ont témoigné leur émotion et leur générosité en faisant don de ces oeuvres. Des artistes qui pour la plupart n’ont pas souhaité fixer de cote pour la mise à prix afin que les personnes désireuses d’acheter puissent le faire. Nous remercions vivement les nombreux visiteurs et les généreux acquéreurs qui sont partis avec de belles oeuvres et ont fait un très beau geste. Cet élan de solidarité permet d’accompagne­r plus encore les victimes et familles de victimes».

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