Syrie : Daesh défait dans sa ville symbole
Des rebelles soutenus par la Turquie ont infligé une défaite hier au groupe État islamique (EI) en prenant Dabiq, une ville syrienne symbolique pour les djihadistes. Dans le même temps, les Occidentaux ont menacé le régime et son allié russe de nouvelles sanctions. À Londres, où étaient réunis, hier, des pays soutenant l’opposition syrienne, le secrétaire d’État américain John Kerry a affirmé que des « crimes contre l’humanité » étaient perpétrés dans les quartiers rebelles d’Alep et prévenu que des « mesures supplémentaires » étaient envisagées contre « le régime et ses supporteurs ».
Dabiq est tombée « après de violents combats »
Le conflit syrien, qui a débuté après la répression en 2011 par le régime du président syrien Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie, a fait plus de 300 000 morts et implique aujourd’hui des acteurs locaux, régionaux et internationaux ainsi que des groupes djihadistes. À Alep, au nord du pays, un front stratégique dans cette guerre, le régime et son allié russe ont lancé fin septembre une offensive pour s’emparer des quartiers tenus par les rebelles et poursuivent sans relâche leurs bombardements, qui ont tué des centaines de personnes. Dans la province du même nom, mais sur un autre front de cette guerre complexe, des rebelles soutenus par la Turquie « ont pris la ville de Dabiq après le retrait des djihadistes de l’EI », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a précisé qu’une localité voisine avait aussi été conquise. Un de ces groupes rebelles, l’Union Fastaqim, a confirmé sur Twitter que Dabiq était tombée « après de violents combats avec Daesh ».