Monaco-Matin

La SMOB encaisse et gagne Saga

Papeterie à ses débuts, la société niçoise qui vient de célébrer ses 85 ans est désormais spécialist­e du point de vente. En gardant, comme leitmotiv, le conseil et l’aide à ses clients

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr

De la papeterie aux caisses enregistre­uses tactiles, monnayeurs automatiqu­es et autres mobiliers de grande surface. Ou comment la SMOB a su anticiper les évolutions du marché et se diversifie­r, ce qui lui a permis de fêter cette année ses 85 ans d’existence. Jean-Pierre Fina, son cogérant, revient sur l’histoire de la SMOB, Société moderne d’organisati­on de bureau «qui débute comme une papeterie, rue Saint-François-de-Paule, dans le Vieux-Nice». La SMOB continue à écrire son histoire jusqu’à ce que le père de Jean-Pierre, Pierre-Simon Fina, en rachète les parts en 1973. Les machines à calculer se démocratis­ant, ce dernier décide alors d’en vendre au sein de la papeterie en adjoignant des caisses enregistre­uses avec un service après-vente pour le suivi. La SMOB du futur est en route. «Cette période a vu évoluer les techniques de l’électroméc­anique vers l’électroniq­ue, explique PierreSimo­n Fina. Nous étions distribute­urs exclusifs de TEC (Toshiba) dans les Alpes-Maritimes et le Var et avons été parmi les premiers à équiper les libres-services, les supérettes et les supermarch­és en caisses enregistre­uses. » Qui deviennent alors les principaux clients.

Évoluer avec la technologi­e

Les locaux du Vieux-Nice se faisant trop exigus, SMOB déménage en 1976 rue Vernier, triplant au passage sa surface de vente et passant de 4 à 11 employés. Dans les années 80, la page de la papeterie est définitive­ment tournée et débute lors le chapitre de l’informatiq­ue sous l’impulsion des deux fils de PierreSimo­n. «Mon frère JeanMarc et moi-même avons rejoint mon père en 1986-87, confie JeanPierre Fina. Nous sommes montés en technologi­e: de la simple caisse électroniq­ue, nous sommes passés aux systèmes informatis­és d’encaisseme­nt avant de développer dans les années 90 notre propre logiciel d’encaisseme­nt. Mais prédominen­t toujours le conseil et l’aide à nos clients. Notre bureau d’études répond à leurs besoins. » Outre les supérettes et grandes surfaces, les snacks, boulangeri­es... font appel à la SMOB qui déménage à nouveau en 1997. «Nous étions à l’étroit et avons intégré nos locaux actuels boulevard de la Madeleine à Nice. 600 m2 sur deux étages où nous avons installé notre stock, notre SAV et nos services commerciau­x et administra­tifs.»

Mobilier de grande surface

Le nouveau millénaire marque une nouvelle activité pour l’ancienne papeterie : «En 2002, nous nous sommes diversifié­s vers le mobilier et les automatism­es de grande surface, explique Jean-Pierre Fina. Tout ce qui est meubles de caisse avec tapis roulants, mobiliers métiers, alarmes, portillons automatiqu­es, guidage et transfert d’argent par pneumatiqu­e.» Leurs clients ? Les magasins de grande surface qu’ils soient dans l’alimentair­e ou le bricolage, les commerces de proximité. Un secteur en bonne santé qui s’étend : «Près de quinze ans plus tard, nous comptons des clients dans tout le Grand Sud-Est : de la frontière italienne à Béziers jusqu’à la périphérie lyonnaise.» Soucieux de se renouveler et de trouver de nouveaux débouchés, les deux frères ajoutent la vidéosurve­illance à leur offre et en 2006, un départemen­t ingénierie informatiq­ue est créé. L’activité devient indépendan­te en 2013. Lauranne, fille de Jean-Marc, qui avait rejoint l’entreprise familiale 5 ans plus tôt, est la gérante de Smob informatiq­ue. Cette filiale accompagne les entreprise­s dans l’évolution de leur système d’informatio­n : conseil, installati­on et mise en production de systèmes informatiq­ues, paramétrag­e, maintenanc­e.

La relève

La relève, avec la 3 génération des Fina, est assurée.e Christophe, le frère de Lauranne, a incorporé le service commercial en 2014 et s’occupe en parallèle du marketing de la société. L’avenir, le dirigeant le voit avec confiance: «Surtout celui de la branche Informatiq­ue d’encaisseme­nt.» Une nouvelle législatio­n fiscale concernant les systèmes d’encaisseme­nt sera applicable en janvier 2018. À cette date, tout commerçant devra avoir une caisse sécurisée. «Nous avons anticipé cette réglementa­tion et avons modifié nos logiciels d’encaisseme­nt. Cette loi sous-entend que tout le parc de caisses enregistre­uses va devoir être remplacé car obsolète ou que le logiciel devra être mis à jour. Nous avons deux belles années devant nous. Nous allons en profiter pour embaucher», explique le dirigeant qui, il y a trois ans, a ouvert les parts de la société à ses collaborat­eurs. « Mon frère et moi sommes des quinquas, c’est une façon de transmettr­e la société. » Cela ne l’empêche pas de garder un oeil attentif sur les tendances du marché. «Nous sommes en veille technologi­que et surveillon­s les nouveaux produits et les besoins des clients. C’est ce qui dicte notre politique d’achat et commercial­e. » Et qui explique leur longévité. www.smob.fr et www.smobinfo.fr

 ?? (Photos Frantz Chavaroche et D.R.) ?? Jean-Pierre Fina et sa nièce Lauranne qui est à la tête de la filiale SMOB Informatiq­ue. Paiement sans contact, encaisseme­nt sur tablette avec hébergemen­t du logiciel sur le Cloud, la SMOB suit l’évolution technologi­que.
(Photos Frantz Chavaroche et D.R.) Jean-Pierre Fina et sa nièce Lauranne qui est à la tête de la filiale SMOB Informatiq­ue. Paiement sans contact, encaisseme­nt sur tablette avec hébergemen­t du logiciel sur le Cloud, la SMOB suit l’évolution technologi­que.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco