Mipcom : l’agent Dale Cooper de passage à Cannes
Kyle MacLachlan est venu présenter la nouvelle saison de Twin Peaks sur la Croisette… Mais il n’a pas le droit d’en parler!
Après Jack Bauer, Dale Cooper ! Le Mipcom 2016 exauce décidément nos rêves les plus fous. Le héros de 24 et celui de Twin Peaks sur la Croisette: c’est peu dire qu’on en rêvait à l’époque où les deux séries cartonnaient. Il a fallu attendre que la première s’arrête et que la seconde redémarre pour qu’ils viennent enfin au Mipcom. Kyle MacLachlan, qui incarne l’agent spécial Dale Cooper était donc à Cannes, lundi, pour présenter la nouvelle saison de Twin Peaks. Un quart de siècle après l’arrêt de la série phare des années 90, David Lynch a, en effet, accepté de tourner une suite. Le problème, c’est que la production entretient le secret absolu sur le contenu des nouveaux épisodes et que l’acteur qui en est la vedette a signé une clause de confidentialité et n’a pas le droit d’en parler! L’interview s’annonçait donc délicate. Heureusement, Kyle MacLachlan est un homme charmant et il a quand même répondu à nos questions…
Heureux d’incarner à nouveau l’agent Dale Cooper? Très heureux! Depuis l’arrêt de la série, je n’ai cessé de demander à David Lynch, qui est un ami, s’il comptait lui donner un jour une suite. Je n’avais jamais de réponse, autre qu’un sourire mystérieux. J’ai donc été aussi surpris que tout le monde quand il a annoncé qu’il allait tourner de nouveaux épisodes. Mais j’étais très excité à l’idée de rejouer Dale Cooper. Promouvoir une série sans avoir le droit d’en parler : une mission délicate pour Dale Cooper, alias Kyle MacLachlan
Diriez-vous que c’est le rôle de votre vie? Absolument et pour plusieurs raisons. C’est un personnage qu’on a créé ensemble avec David. Il me ressemble pas mal par
certains côtés. J’ai, comme lui, un sens de l’humour assez personnel qui fait que je m’amuse de choses étranges. Et je peux facilement me noyer dans des sensations infinies pour une tarte aux pommes, un plat de pâtes ou une tasse de café. On s’était bien entendu sur le tournage de Dune et de Blue Velvet et il pensait probablement que je le jouerai correctement. Je suspecte aussi qu’il lui ait donné des traits de ma propre personnalité. Mais je n’ai jamais osé lui poser directement la question.
Dale Cooper n’a-t-il pas été un fardeau pour la suite de votre carrière? Non. Les gens m’identifient à lui, mais ça ne me limite pas dans mon travail, ni ne me met mal à l’aise parce que j’adore le personnage. Je trouve qu’il a une influence positive. C’est un bon modèle. Différent et pareil à la fois. La vieille magie est toujours là. Les fans sont très impatients de la voir et ils ont bien raison. Moi aussi je suis impatient parce que, pour tout vous dire, je n’en sais pas beaucoup plus que vous sur l’histoire. J’ai l’impression que Dale Cooper est toujours le héros, mais pour être honnête, je n’en suis pas tout à fait sûr… (rires).