« Les producteurs ont fait des progrès »
Agriculture Le Monde de Jamy, ce soir sur France 3, s’intéresse à notre alimentation, qui s’améliore depuis quelques années
C’est pas sorcier d’apprendre des choses à la télé. Il suffit de suivre une émission de Jamy Gourmaud. Et, ce soir, il va nous ouvrir l’appétit. Encore une émission sur le bienmanger. Comment se différencier de ce qui a déjà été fait ? Je voulais montrer, concrètement, que finalement aujourd’hui l’alimentation n’est pas aussi mauvaise qu’on le dit partout. S’il y a encore des moutons noirs, les producteurs ont fait des progrès, et la majorité est très attentive à la qualité de ce qui arrive dans nos assiettes. Et, pour illustrer ce parti pris, nous avons choisi des produits de grande consommation, tels que le pain, la tomate, le fromage, le jambon, les pommes… On peut trouver de la bonne qualité avec du goût. Un conseil à retenir ?
Il y en a plein pour les différents produits, mais si vous prenez le cas de la tomate, qu’estce qui en fait le goût ? La variété, mais aussi le moment où elle a été cueillie, le temps qui s’écoule avant qu’elle ne soit vendue et la manière dont le consommateur va la conserver… S’il la met au réfrigérateur ou si le producteur l’a cueillie avant qu’elle ne soit totalement prête à l’être, cela aura beau être une noire de Crimée, elle ne sera pas particulièrement bonne.
Pas trop déçu d’être passé d’une émission hebdomadaire, C’est pas
sorcier, à une présence plus rare à l’antenne ?
L’arrêt d’une émission, c’est la loi du genre. Ce n’est jamais marrant, mais on sait que ça arrivera dès le premier numéro. Il y a quatre numéros du Monde
de Jamy tous les ans, et la fabrication de ces deux heures de programme me prend beaucoup de temps. Et puis, depuis la rentrée, je présente aussi Comme une envie de jardins… [le
dimanche à 16 h 15 sur France 3, ndr]. Pourquoi avoir accepté cette nouvelle émission ?
C’est un sujet qui me passionne. Parler d’une plante, c’est parler du climat, de géologie, du fleuve voisin qui l’influence, de l’histoire des hommes… Par exemple, au Jardin des plantes, à Paris, il y a un vieil arbre tortueux. On peut passer à côté sans y prêter attention. C’est un pistachier âgé de 350 ans. Or, c’est grâce à lui que les scientifiques ont compris qu’il y avait des mâles et des femelles chez les végétaux !