Et si les buralistes vendaient… du cannabis?
Au début on pourrait penser à une provocation. Une réponse vaporeuse à la pression gouvernementale de moins en moins bien vécue. « Car ce même gouvernement oublie souvent de rappeler que la vente de tabac, c’est quatorze milliards d’euros dans les caisses de l’État » , peste Pierre Romero. Un État, selon le secrétaire général des buralistes azuréens, qui est resté insensible à la pétition qui a recueilli 430000 signatures contre la politique actuelle. « On doit aussi lutter contre les idées reçues. Nous, on obtient 6,9 % de remise sur les paquets. Autant vous dire que les buralistes qui croulent sur l’or, c’est une légende » . Alors pour compenser des pertes qui ne font que s’accentuer, les buralistes ri- valisent d’idées, se diversifient. « Les comptes-Nickel, la banque low-cost, c’est une tentative. Sur la cigarette, on a raté le coche, donc on fait amende honorable » . Alors Pierre Romero lance un joint dans la marre : « C’est quelque chose que je défends depuis longtemps. Pourquoi ne légalise- t- on pas le cannabis? Et on confierait la vente, le contrôle, aux buralistes ? D’autres pays sont déjà allés dans ce sens. La France est très réticente. Cela permettrait de faire entrer encore plus d’argent dans les caisses de l’État. Et cela mettrait un sérieux coup de frein aux économies parallèles » . C’est sans doute faire abstraction de plusieurs problématiques qui surgiraient avec une telle décision: à commencer par la sécurité des buralistes…