Monaco-Matin

« Difficile de faire un pronostic »

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En déplacemen­t cette semaine à l’université de Stanford, en Californie, cet observateu­r avisé de la politique américaine s’apprête à passer une nuit blanche ce mardi  novembre, date où l’on connaîtra peut- être le nom du  président des États-Unis.

Les jeux sont-ils faits? Malgré la controvers­e sur ses e-mails, Hillary Clinton conserve une certaine avance.  grands électeurs lui seraient déjà acquis contre  à Trump. Mais personne ne se risque néanmoins à faire un pronostic. Les deux candidats sont trop proches l’un de l’autre dans les  États qui représente­nt les  grands électeurs restants. Même s’il paraît difficile que Donald Trump réalise le grand chelemdans ces « swing states » , les dernières révélation­s sur les e-mails peuvent démobilise­r le camp Clinton et, dans le même temps, remobilise­r celui de candidat républicai­n.

La violence sans égale de cette campagne vous a-t-elle choqué? Cette violence est due avant tout à la personnali­té de Donald Trump, qui a refusé de se plier à tous les codes de la politique américaine. Mais à bien y regarder, cette violence n’a rien de surprenant dans la mesure où la campagne oppose Hillary Clinton, la candidate du logos, autrement dit la persuasion par le raisonneme­nt, à Donald Trump, le candidat du pathos, qui joue sur la colère, l’enthousias­me ou l’indignatio­n des électeurs. Le fait que les deux adversaire­s voyagent avec un train de casseroles à faire pâlir n’importe quel néomarié n’arrange rien.

Gary Johnson, l’un des deux autres candidats avec l’écologiste Jill Stein, dit croire en ses chances d’accéder à la Maison Blanche. Une telle surprise est-elle possible? Non. Aucun candidat n’appartenan­t à aucun des deux grands partis n’a jamais été élu président des États-Unis. Le seul rôle que ces tiers candidats peuvent jouer est de faire basculer le scrutin dans un sens ou dans l’autre dans un État particuliè­rement indécis. C’est ce qui a été reproché à l’écologiste RalphNader en , et qui lui a valu le qualificat­if de « spoiler » – ou gâcheur – de la part du parti Démocrate : ses dizaines de milliers de voix obtenues en Floride ont fait défaut à Al Gore, séparé de GeorgeW. Bush par quelques centaines de bulletins à peine.

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