Les Aigles ont la guigne
Vainqueurs d’un seul de leurs onze derniers matches de championnat, les Niçois, encore battus hier par Epinal (3-4), ont, sans démériter, abandonné des points précieux pour le maintien
Entre équipes de fin de peloton, le jeu des différences tourne souvent court. Maillots et régions ont beauêtredifférents, lesmaux sont communs. Avant de s’affronter hier soir, Spinaliens et Niçois demeuraient gangrenés par les manques de confianceet de réalisme, qui s’accompagnent d’erreurs stupides et d’une flopée de défaites. Pour le Gamyo comme pour les Aigles, l’objectif était donc unique : sortir la tête de l’eau. Et pour éviter la noyade, les Vosgiens ont été meilleurs. L’entame est d’ailleurs vosgienne. Hamrak puis Romand filent en prison en moins de cinq minutes, les Spinaliens donnent des chaleurs à Khoroshun. Portés par 130 supporters, les hommes de Barin finissent par trouver la faille. Arrossamena, en déséquilibre, trompe le portier russe. Cette ouverture du score inquiète. Nice n’a jamais gagné après avoir concédé l’ouver- ture du score cette saison (dixmatchesdanscette configuration au coup d’envoi, dix revers). Ce 0-1 pique Macon et sa bande. Les Niçois profitent des pénalités adverses pour se remettre d’aplomb. Epinal est friable. Les 21 buts encaissés sur ses quatre derniers déplacements nedoivent rienauhasard. Marion trouve Lacheny qui égalise de près (1-1). Dans la foulée, sur une phase à 5 contre 3, Hampl décale Bajaruns pour le 2-1. Problème, Khoroshun, dans ses buts, n’a pas encore le costard du patron. Le Cerbère niçois laisse des rebonds. Et après deux doubles-parades, Hordelalay crucifie Nice pour un énième puck relâché (2-2).
Trois poteaux pour Romand
Un nul équitable, qui aurait pu basculer si le poteau de Romand, quelques minutes plus tôt, s’était transformé en 3-1. Satanés détails…
Les Aigles n’ont rienpour eux. Et le vent ne tourne pas dans le T2. De plus en plus à l’aise dans sa capacitéàmettre du trafic devant la cage adverse, le grand classique de Magnus, grâce, entre autres, au déménageur Bajaruns, le NHCA se casse les dents sur Girard ou ne cadre pas. Un temps fortnon concrétisé qui se paie cash. Après un montant touché de chaque côté, Hamrak repasse par la case
prison. Cinq secondes plus tard, Gutierrez dévie un lancer et fait exploser ses formidables supporters (2-3). Dans la catégorie hold-up, Epinal joue les cracks. Surtout que l’ancien Dijonnais remet le couvert, sans guère plus de maîtrise, dans un T3 tendu. Il nettoie la lucarne de Khoroshun pour s’arroger le trophée d’homme du match (2-4). Nice vient de prendre un coup sur la carafe mais ne
lâche rien. Macon réduit l’écart (3-4) puis Romand frappe une 3e fois le montant dans un money-time fou où le NHCA sort son gardien et Epinal manque le but videàdeux reprises par Bouchard. Le promu s’incline et laisse échapper des points précieux pour le maintien. Nice n’est pas à la fête. A tout ungroupe de ne pas lâcher pour conjurer le sort.