Le numérique, une ère nouvellepour l’entreprise
Une journée dédiée aux communications électroniques: c’est ce qu’a proposé hier Maurice Cohen pour la quatrième édition du salon Monaco Business
La transformation numérique est un sujet d’actualité qui intéresse tous les chefs d’entreprise. » Conscient de l’évolution qu’imposent les outils électroniques de communication aux patrons comme aux salariés, Maurice Cohen, organisateur du salon Monaco Business depuis quatre ans, a proposé hier, à l’Auditorium Rainier-III, un rendez-vous particulièrement fédérateur. Dès 8h30 et après l’inauguration officielle par Christophe Steiner, 550 patrons et décideurs ont pu échanger librement, simplement, chaleureusement, de stand en stand. Parmi les cinquante stands, on notait notamment la présence de l’opérateur Monaco Telecom, la société d’assurance Ascoma Jutheau Husson, Monaco Informatique Service, les automobiles électriques en libre- service Mobee, la société de nettoyage Azur Tech, la banque populaire Côte d’Azur…
Une box pour les télétravailleurs
« Le but est qu’il y ait du business qui se fasse entre chefs d’entreprise », souligne Maurice Cohen. Et il faut avouer que les conditions étaient propices aux échanges, avec un rendez-vous où les entrepreneurs sont restés disponibles. « Monaco Business est un salon que j’apprécie, explique Thierry Leray, administrateur- délégué de Telis. Nous y sommes chaque année. Nous présentons tous les savoir-faire de notre mé- tier, à commencer par le premier data center de Monaco, ici, en bas. Dans les soussols de l’Auditorium RainierIII, nous avons effectivement un coffre-fort de données numériques d’environ cinquante clients locaux. Nous hébergeons également quelques sociétés étrangères. » Et pour donner une résonance à l’actualité du pays, Thierry Leray a présenté hier la “Workbox”, la box du télétravailleur. « Cette “Workbox” permet de se connecter à distance en toute sécurité et facilement. » Son prix? « 40 euros par mois en location. » Quelques semaines seulement après le lancement du télétravail en Principauté, voilà l’objet numérique qui tombe à point nommé. « C’est une solution gagnant gagnant, assure Thierry Leray. Je pense que ça va très bien marcher. »
« Révolution digitale »
En marge des stands, des conférences ont également permis de mettre en perspective le monde économique qui doit relever chaque jour le défi du numérique. Le Monégasque Frédéric Genta, de Google France, a montré ainsi le fossé entre l’évolution exponentielle des nouvelles technologies et le fonctionnement des entreprises. « Nous sommes convaincus que la révolution digitale passe par le smartphone. Depuis 2011, on passe en moyenne deux heures de plus sur le digital; et c’est deux heures de plus sur un smartphone. Cela modifie profondément les habitudes de consommation. Par exemple, entre 2010 et 2014, on constate 50 % de clients en moins dans les magasins. Et en même temps, les ventes augmentent de 18 %. Comment est-ce possible? Les clients s’informent sur le digital en amont. Ils ne viennent qu’une fois chez le concessionnaire pour acheter une voiture quand, auparavant, ils venaient voir le vendeur cinq ou six fois… » Avec des consommateurs qui regardent leur smartphone 160 fois par jour en moyenne, c’est évidemment toute l’économie qui s’en trouve bouleversée. Trouver des solutions pour faire du numérique un atout est bel et bien déterminant pour l’entreprise aujourd’hui.