Fair- play
Leonardo Jardim est alléàlarencontredeminots de Monaco passionnés de foot, hier aux Moneghetti. Et de l’AS Monaco, forcément. Une belle rencontre.
Au départ, ils sont un peu impressionnés. Les regards sont un peu timides. Et puis, ils gagnent en confiance. Des mains se lèvent, les questions s’enchaînent. La scène se déroule hier aprèsmidi, au stade des Moneghetti. Soixante- dix lycéens du Lycée technique et hôtelier de Monaco, de FANB ou du lycée Albert-Ier, tous inscrits à l’UNSS, et quelques collégiens de FANB se sont assis sur le terrain. Ils se tiennent, en demi-lune, face à Leonardo Jardim, l’entraîneur de l’AS Monaco. Les questions balaient un large spectre de sujets. La conversation englobe le travail – « Pour arriver à un bon niveau, tu as besoin de beaucoup travailler » –, la sélection du Portugal – « Peut-être un jour. Ce n’est pas un objectif » –, le mercato hivernal – « Maintenant, l’équipe est bien » –, la Champions League – « Toujours le plus beau spectacle de football ». Après les autographes et les photos obligatoires, tout le monde se lève. Des matches vont bientôt commencer. Leonardo Jardim est là, aussi, pour observer ces rencontres entre lycéens, dans le cadre d’un partenariat entre l’AS Monaco et la direction de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Yassine, 17 ans, en première au Lycée technique, fait partie de ceux qui vont jouer. « Le voir à la télévision et en face, c’est totalement différent » , commente-t-il. Leonardo Jardim aux Moneghetti, « ça fait extrêmement plaisir » , parce qu’il a « pris le temps » de venir ici.
« Une belle reconnaissance »
La venue « montre qu’on peut s’intéresser à eux, abonde Laurent Lerousseau, enseignant à FANB et responsable du football dans les lycées de Monaco. Ce n’est pas parce qu’on joue à l’UNSS qu’on n’existe pas. C’est une belle reconnaissance » . Au fond, c’est le message le plus important.
Souvenirs souvenirs
Leonardo Jardim, lui, a vissé son regard sur les matches qui se déroulent sur le terrain. La rencontre fait remonter quelques souvenirs. « J’ai joué en sport scolaire, j’ai entraîné des équipes de sport scolaire », restitue-t-il. C’est l’autre message, derrière ce déplacement aux Moneghetti: « Pour tout le monde, le football scolaire, c’est très loin du football professionnel, mais tu peux toujours y arriver. Je suis passé par beaucoup de choses : le sport scolaire, la quatrième division, l’entraînement des jeunes, et aujourd’hui, je suis à un bon niveau. » Autrement dit: tout est possible.