Le RSAseramaintenu en casdeperte d’un enfant
Sonhistoireavait douloureusement ému dans notre département et bien au-delà, voici quelques semaines. Une jeune mère de vingtdeux ans, dont la petite fille de deux ans est décédée dans l’attentat du 14-Juillet, avait aussitôt perdu, dès le mois d’août, ses droits au RSA. Une décision administrative conformeàlaloi, aussi imparableque terrifiante. L’affaire avait à juste titre beaucoup choqué. Et incité le député Eric Ciottiàdéposer un amendement pour remédier à ce type de double peine. Cet amendement, cosigné par plusieurs autres députés, et auquel s’est rallié le gouvernement, a été validé à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi. Défendu par le député-maire de Péone-Valberg, Charles-Ange Ginésy, en l’absence d’Eric Ciotti, il prévoit qu’en cas de décès d’un enfant mineur, les droits d’un foyer au RSA feront l’objet d’une prolongation automatique, qui ne pourra toutefois excéder douzemois. L’amendement sera intégré dans la loi de Finances 2017, qui doit être définitivement validée par le Parlement ces prochaines semaines. Dans l’immédiat, en attendant la promulgation de la loi (avec rétroactivité), la maman niçoise concernée va continuer à bénéficier de l’aide de substitution, d’un montant équivalent au RSA, votée en sa faveur par le département des Alpes-Maritimes en octobre.
Avec le gouvernement
Eric Ciotti s’est réjoui, hier, de l’adoption de cette mesure, soulignant « la qualité de la relation sur ce sujet avec le gouvernement et notamment avec Manuel Valls, qui a bien voulu reprendre notre amendement, afin de le rendre recevable sur le plan financier ». « Cette réforme, a-t-il insisté, permettra aux parents qui subissent le drame épouvantable de la perte de leur enfant de bénéficier du maintien du RSA, mais aussi d’un accompagnement personnalisé à la recherche d’emploi, afin que ne s’ajoute pas au malheur personnel une gêne matérielle. »