DES VAROIS EN PREMIÈRE LIGNE
Parti à deux reprises déjà en Syrie, en avril , puis en mars , leToulonnais Rodolphe Istreamis le cap cette fois sur Erbil, auKurdistan irakien. « Sur mes congés et sur mes propres deniers », tient-ilàpréciser. Si Rodolphe Istre, délégué médical, a choisi l’Irak, c’est pour… acheter un minibus et en remettre les clefs aupère Jacob Saadi, prêtrede l’église orthodoxe de Bartella. « Je suis responsable de SOS chrétiens d’Orient pour le sud-est de la France. Mon rôle consiste essentiellement à lever des fonds pour financer les actions de l’association au Proche-Orient, et de sensibiliser l’opinion publique à la cause des chrétiens d’Orient ». Pas besoinde faire le voyage jusqu’à Erbil. Rodolphe Istreen convient. Mais pour la première fois, il piloteunprojet: l’achat d’unminibus, pour une crèche qui accueille enfants de et ans. « Mais pour créer une proximité entre les donateurs et le projet, l’association a voulu que je fasse le déplacement ». Le Toulonnais ne le regrettepas, même si l’achat duvéhicule – dollars payés en liquide! – a failli tourner court, le prêtreorthodoxe n’aimant pas la couleur grise du véhicule et préférant une boîtemanuelle… Presqu’un voyage d’affaires, teintéde spiritualité. Très pratiquant, Rodolphe Istre ledit sans ambages: « Venir, aujourd’hui, dans le nordde l’Irak, c’est se rapprocher de la source du christianisme. » Amie de longue date, Sophie Magerand, Toulonnaise exiléeàParis, est sur la même longueur d’onde. Salariée d’Odeia, « une agencede voyages spécialisée dans les pèlerinages et les voyages culturels à la rencontredes chrétiens oubliés, méconnus, persécutés », elle n’aurait raté pour rien au monde ce séjouràErbil. « J’ai été très touchéepar ce qui se passe aujourd’hui en Orient. Et notamment dans la plaine de Ninive, le berceau de notre civilisation judéo-chrétienne. »