La Région « pousse les feux » de la culture
Christian Estrosi a annoncé, au Théâtre national de Nice, la future hausse (plus de 10%) du budget consacré en 2017 à la culture, et le retour à l’équité dans sa répartition géographique
Pousser les feux de la culture! » La formule a été utilisée vendredi matin au théâtre de Nice par le président de la Région. Christian Estrosi était sur scène dans un décor simple mais précis: derrière lui, la jauge affichait 7,6 millions d’euros. C’est la somme des montants alloués jusqu’au mois de novembre 2016 par la Région aux 162 projets proposés par les acteurs culturels des Alpes-Maritimes. Le président de la Région a rendu hommage à ces forces vives, soulignant : « Il fallait que ce potentiel existe pour pouvoir le mettre en valeur, et les Alpes-Maritimes sont riches de ce monde culturel. » Et pour justifier encore ce soutien, Christian Estrosi a pointé : « La culture est un facteur de cohésion sociale. » Lors d’un bref retour vers la campagne qui lui a permis d’accéder à la Région, l’élu Les Républicains a égratigné sa concurrente FN, Marion Maréchal-Le Pen, mais a été moins acerbe pour son prédécesseur, Michel Vauzelle, « qui avait fait moins, mais qui avait fait bien » . Car le nouveauprésident avait en poche deux bonnes nouvelles. D’abord, la volonté d’un rééquilibrage territorial sans faille dans la distribution des subventions allouées au budget de la culture (qui s’élève à 53millions). « C’est une question de justice! » , a-t-il insisté. Pour les Alpes-Maritimes, la haussemoyenne est estimée à 30% par rapport à 2015. Et cet effort ne va pas être stoppé. « Malgré les difficultés, nous augmenterons le budget de la culture 2017. Nous en sommes au stade des arbitrages. C’est aussi le rendez-vous de la parole tenue » , a déclaré le président de la Région. Le chiffre exact sera précisé lors de l’examen du budget, mais la hausse devrait atteindre 13 %. Christian Estrosi a donc enjoint les acteurs de la culture à utiliser ces ressources en « présentant de nouveaux projets et en signant des conventions » . Et il les a assurés d’un examen bienveillant, soulignant : « L’homme politique n’a pas à juger, mais doit accompagner et faire confiance aux créateurs. »