Emeryveut imposer sa griffe
La mayonnaise est-elle en train de prendre ? L’entraîneur parisien a remporté un premier pari en Ligue des champions, mais il a un virage serré en Ligue 1
Cette rencontre à Lyon sera « un autre grand test » , juge Unai Emery. « C’est un match très difficile. Je veux une équipe qui joue ensemble, avec la même mentalité que mercrediàLondres, c’est très important de continuer cette progression » , insiste le coach espagnol. Evitera-t-il le piège ? C’est simple, sous l’ère Laurent Blanc, le club de la capitale ne s’est jamais imposé à Lyon en championnat. C’est d’ailleurs là que le tonitruant PSG de la saison dernière en L1 avait chuté pour la première fois en février dernier 2-1. Ce serait donc un petit pied de nez si Unai Emery faisait mieux pour son baptême dans le Rhône et confirmait les espoirs nés du déplacementàArsenal quatre jours plus tôt. 2-2 à l’Emirates, Paris pouvait sans doute obtenir encoremieux, mais le résultat lui permet d’êtreenposition idéalepour terminer en tête de sa poule de Ligue des champions et aborder avec un peuplus de confiance les 8e de finale. Sur la pelouse londonienne, on a cru entrevoir, surtout dans le deuxième acte, ce à quoi pourrait ressembler un PSG “Emeryconverti”. Ce fameux jeu plus direct et vertical, à l’image du Brésilien Lucas, qui a fait oublier ses étincelles sans lendemain des saisons passées pour se faire buteur ou presque, avec sa tête déviée dans le but anglais par le malheureux Iwobi. Le même Lucas qui a offert en fin de partie des balles de match à Edinson Cavani, que l’Uruguayen n’a pas su saisir. D’autres joueurs ont mar- qué des points comme le Belge Thomas Meunier, digne suppléantdeSerge Aurier, interdit d’entrée sur le territoirebritannique en raison de sa condamnation pour violences sur un policier enFrance. Aurier n’aura pas ce problème à Lyon. Paris devra en revanche composer sans Layvin Kurzawa, encore trop juste après sa pubalgie, Angel Di Maria, toujours gêné par sa cuisse, Javier Pastore (genou) et Adrien Rabiot ( cuisse). Côté lyonnais, Alexandre Lacazettedoit briser une malédiction.
La malédiction Lacazette
Le prolifique buteur de l’OL n’a paradoxalement jamais marqué contre le PSG en Ligue 1. Vendredi, il a souligné combien la victoire de son club, 5e de la Ligue 1 à sept longueurs du PSG, 3e, était indispensable pour « rattraper les autres équipes de tête » . « Si ce doit être un match agressif, ce sera un match agressif » , prévient Lacazette. « On sait qu’ils ont envie de gagner et qu’ils ne viendront pas jouer à la baballe ». L’autre interrogation concerne Mathieu Valbuena. Le milieu de terrain offensif vat-il enchaîner avec une deuxième titularisation, fort de sa prestation globalement convaincante contre le Dinamo Zagreb en Ligue des champions ? L’international, plus convoqué en Bleu depuis octobre 2015 et l’affaire de la sextape dont ilaété victime, réclame en tout cas du temps de jeu pour rebondir après « l’année laplus difficile de sa carrière », a-t-il expliqué. Mais il sera en balance avec Nabil Fekir. Ce retour en forme ne sera pas de trop pour titiller le quadruple champion de France.
Les équipes probables
Lyon : Lopes - Rafael, Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel- Ferri, Gonalons,Valbuena, Tolisso - Fekir, Lacazette.
Paris SG : Aréola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Maxwell - Verratti, Matuidi, Thiago Motta - Lucas, Cavani, Ben Arfa (ou Augustin).