Monaco-Matin

Coup de frein

Alors que l’équipe de la Principaut­é affolait les compteurs de manière surhumaine, Dijon a su résister à la meilleure attaque d’Europe qui a un peu déjoué (1-1)

- MATHIEU FAURE À DIJON

Moutinho et les Monégas que sont étéaccroch­és (1-1) à Dijon. Malgré ce coupde frein, ils reprennent la tête de la L en attendant les résultats de Niceet du PSG.

Metz en avait pris sept, Nancy, autre promu, s’était arrêté à six, la question était de savoir combien Monaco allait en passer à Dijon, le dernier bizut. A force d’être élogieux – à raison – sur le poids offensif des Monégaques, ces derniers ont oublié de jouer après l’ouverture du score de Carrillo dans le premier quart d’heure. Derrière, à l’exception d’une frappe de Germain (32’), Monaco n’a rien montré et ce qui devait arriver arriva. Entre gestion du score, maladresse technique, rythme quelconque, l’équipe de Leonardo Jardim a rendusapir­e copie depuis un moment et concédé un match nul dans les dernières minutes (1-1). Logiquemen­t, Dijon a été récompensé de son abnégation, de ses changement­s offensifs et de son audace. L’égalisatio­n de Sammaritan­o est méritée car Monaco ne méritait pas de gagner ce match. Au fond, c’est presque réconforta­nt de savoir que cette équipe de la Princi- pauté, qui affichait un rythme et une cadencede tir affolante, est humaine. Quand on enlève l’envie d’un collectif de football, ça change tout. Hier, dans le froid glacial de la Côte d’or, l’envieavait ungout demoutarde. On n’a pas retrouvé l’ASM qui n’a aucune pitié pour ses adversaire­s. Souvent, l’équipe de la Principaut­é démarre fort, tue tout suspense d’entrée avant de soigner sa différence de buts dans les derniers instants, un classique rodé. Ce ne fut pas le cas face au 5-4-1 très discipliné mis en place par Olivier Dall’Oglio. Même sans quatre titulaires habituels (Jemerson, Mendy, Bakayoko, Falcao), Jardimapou­rtant le luxe de pouvoir titularise­r Moutinho, de laisser Dirar en réserve de la République et de coucher le duo Falcao- Mbappé sur le banc.

Moutinho au ralenti

Très vite, on a cru (re)voir une copie habituelle de l’ASM. Avec la présence des deux excentrés – Lemar et Silva - dans le coeur du jeu en phase offensive, histoire de laisser les couloirs libres pour Sidibé et Raggi. C’est d’ailleurs sur une prise de position haute de Sidibé que l’ASM a ouvert le score (17’ par Carrillo). Sur sa première demi-occassion, Monaco met un but au chaud. Le début de la grande cavalcade ? Pas du tout. Monaco s’est arrêté de jouer. Presque immédiatem­ent. Et Dijon, à l’inverse d’autres victimes expiatoire­s, n’a jamais semblé se résigner à l’idée de prendre une volée. Ce match a d’ailleurs montré certaines limites monégasque­s. Oui, elles sont infimes. Mais l’utilisatio­n de Joao Moutinho, complèteme­nt perdu hier et qui peine à accélérer le jeu, commence à poser question. Aussi, et c’est rare pour être souligné, Jardim n’a pas réussi à impulser quelque chose par ses changement­s. Mbappé et surtout Falcao ont raté leur rentrée. Hier, il s’est donc passé beaucoup de chosesà Gaston-Gérard. Monaco a pris son premier but depuis le déplacemen­t à Saint-Etienne, fin octobre, et n’a pas affolé le tableau d’affichace. Surtout, par rapport à l’impression laissée samedi, face à l’OM, l’ASM a montré que, parfois, par séquences, elle avait visage très humain. Samedi, c’est Bastia qui aura la lourde tâche de passer au révélateur. Et on imagine les Monégasque­s vexés…

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(Photos AFP) Germain un peu seul au milieu de la défense dijonnaise. L’ASM a marqué le pas, hier à Dijon.

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