Ils n’appelleront pas leur fils Mohamed Merah
L’apaisement après la polémique? Les parents du petit garçon né le novembre dernier sous le nom « Mohamed Nizar Merah » renoncent finalement à appeler leur nouveau- né ainsi. « Le papa a annoncé qu’il allait changer de prénom pour son fils » , déclare Jean-Michel Prêtre, procureur de la ville de Nice, contacté hier soir. Le petit garçon ne devrait donc pas porter le prénom du terroriste, auteur de sept assassinats en . Il conserverait son deuxième prénom, « Nizar ». « C’est l’intention des parents, bien que cette proposition n’ait pas été explicitement formalisée par le papa » , indiquait le procureur. Saisi par la mairie de Nice, le tribunal rendra sa décision la semaine prochaine concernant le patronyme du nouveau- né. « Le choix de la famille de prénommer ainsi son petit garçon est susceptible d’être contraire à son intérêt, étant donné la référence à l’auteur des actes terroristes survenus à Toulouse et Montauban en » , avait estimé la ville de Nice dans un communiqué paru au moment des faits. Depuis la loi n°- du janvier , les prénoms de l’enfant sont choisis librement par les parents. L’officier d’état civil ne dispose plus du pouvoir d’appréciation sur la recevabilité des prénoms. La liberté de choix des parents connaît toutefois des limites. La principale étant l’intérêt de l’enfant. L’officier d’état civil peut alors informer le procureur de la République pour les cas estimés litigieux.