Monaco-Matin

Téléphériq­ue : l’idée relancée

En verve lors de ses voeux sur la question des transports, le maire de la Turbie, Jean-Jacques Raffaele, a remis sur le tapis ce projet écologique qui ne fait officielle­ment pas l’objet d’études en Principaut­é

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Ce projet pourrait être, je dis bien “pourrait être”, un téléphériq­ue. Les premières réunions de travail auront lieu, j’espère fin janvier, et je vous laisse imaginer l’impact d’un tel projet – avec un parking de dissuasion – au niveau de la pollution et de la circulatio­n. » Au milieu de ses voeux à la population et au terme d’une tirade sur la future bretelle d’autoroute de Beausoleil (lire ci-dessous), lemaire de La Turbie, Jean-Jacques Raffaele, a mis les pieds dans le plat concernant l’engorgemen­t chronique au sortir du tunnel de l’A500. Côté Principaut­é, legouverne­ment n’oppose pas de fin de non-recevoir et concède volontiers que « toute idée est bonne à prendre », mais rappelle « qu’aucuns plans d’étude ou quoi que ce soit n’est programmé » . « À ce stade, rien est envisagé. » Rien si ce n’est une réflexion globale « sur l’accessibil­ité deMonaco dans tous les secteurs: port, gare, aéroport… mais pas spécifique­ment sur un axe téléphériq­ue La Turbie ». Rien de nouveau donc, ni sur le constat de Jean-Jacques Raffaele. « Au rythmeoùMo­naco va en terme de création d’emplois – ils sont grosso modo sur un rythme de 1000 créations par an, dans cinq ou six ans même avec l’ouverture de la bretelle de Beausoleil et l’améliorati­on du train, on reviendra à la situation actuelle d’après moi. On sera encore à saturation. » « L’idée générale pour pérenniser ces problémati­ques, c’est de faire un grand parking de dissuasion sur la commune avec un système, soit de téléphériq­ue, soit de travaux souterrain­s. Quelque chose qui permettrai­t aux pendulaire­s d’aller travailler à Monaco en garant leurs véhicules ici » , rappelle le maire. Nouveauté toutefois, l’édile affirme recevoir de premières propositio­ns extérieure­s. « On est sollicité aujourd’hui par des gens qui nous présentera­ient des projets de téléphériq­ue qui seraient beaucoup moins chers, beaucoup plus vite fait. C’est réalisable à court terme. Ily ades règles administra­tives à regarder mais ça peut être des projets intéressan­ts sur lesquels on travaille. » Des pistes que Jean-Jacques Raffaele devrait certaineme­nt– et très rapidement – confier au ministre d’État, Serge Telle, puisque, toujours lors de ses voeux, lemaire a annoncé qu’une première rencontre entre les deux hommes était imminente. L’occasion d’insisterau­ssi sur deux conditions non négociable­s côté turbiasque. « Nous voulons un parking de dissuasion – à tarif attractif – à l’extérieur de La Turbie. Si vous faites un téléphériq­ue à la Tête de chien, les voitures vont passer par La Turbie, donc il faut vraiment un parking près de l’autoroute, qui descende sur Monaco et irait rejoindre un éventuel téléphériq­ue, puisqu’on parle aussi de téléphériq­ue à Monaco… » Lors de l’inaugurati­on du tunnel Albert II, le souverain avait en effet évoqué l’idée d’un téléphériq­ue près d’un grand parking de dissuasion­auJardinex­otique, reliéau coeur de la ville (lire notre édition du 15 septembre 2016).

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(Photos Michael Alesi et Richard Barsotti) Si téléphériq­ue il devait y avoir un jour entre La TurbieàMon­aco, en complément d’un parking de dissuasion, Jean-Jacques Raffaele refuse qu’il parte de la Tête de Chien. Un projet similaire a vu le jour au mont Faron, à Toulon (voir photo).

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