En Italie, unvaste réseau de cyber-espionnage de personnalités
La police italienne a annoncé hier l’arrestation de deux personnes dans le cadred’une enquêtesur un réseau d’espionnage informatique visant des institutions publiques, des entreprises et des personnalités politiques. Cet ingénieur nucléairede 45ans et sa soeur de 49 ans, « connus dans le milieu de la haute finance romaine » , sont soupçonnés de s’être procurés frauduleusement « des informations relatives à la sécurité de l’État » . Selon les enquêteurs, ils ont agi via un réseau complexe d’ordinateurs piratés, utilisés à l’insu de leurs propriétai- res. Les deux accusés, qui habitaient principalement à Londres, sont soupçonnés d’avoir rassemblé pendant des années des informations d’ordreprivé et des données sensibles sur des victimes choisies.
Renzi, Monti, Draghi…
La police n’a cité aucune des personnes visées mais des médiasont évoqué les noms des anciens chefs du gouvernement italien Matteo Renzi et Mario Monti, ainsi que celui du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. Y figuraient aussi des membres d’une logemaçonnique. L’enquête, placée sous l’autorité du parquet de Rome, avait démarré après le signalement ilyaplusieursmois auprès du Centre italien de lutte contre la criminalité informatique d’un e-mail adressé à un haut fonctionnaire qui contenait un virus espion baptisé « Eye Pyramid ». Elleapermis de reconstituer unmontage complexe de sociétés « utilisées comme paravent afin d’acquérir, de façon anonyme, des services informatiques à l’étranger » . On ignoreà quel usage étaient destinées ces informations.