Un combat de légende
William Garin (Matt Damon), un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des Merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. Avec quelque 165 millions de dollars de budget, il fallait s’attendre à un blockbuster spectaculaire. Et bonne nouvelle, on n’est pas déçu devant la grandiloquence de la mise en scène de Zhang Yimou. Le réalisateur hongkongais, auteur de Hero puis du Secret des poignards volants livre des scènes de batailles de haut vol, ballets de corps étincelant parfaitement chorégraphié. L’idée, simple mais lumineuse, de représenter chaque type de soldat par une couleur précise offre sur les vues en plongée grand angle l’impression d’une farandole arc-en-ciel. Des différences qui s’associent pour défendre le monde de l’oppresseur, une armée de créatures – sortes de lézards verts géants – rapides, puissants et prêts à tout lorsqu’il faut défendre leur reine mère. Épique, servi par un scénario classique mais efficace et non dénué d’humour, La Grande Muraille porté par un charismatique Matt Damon, très à son aise dans ce rôle d’archer en quête de rédemption est un appel à l’unité. La distribution, entre acteurs américains et asiatiques, est d’autant plus harmonieuseque chacun y trouve naturellement sa place et tient un rôle déterminant dans la réussite de cette opération colossale.