Marcel Ravin chevalier de la Légion d’honneur
Après son étoile Michelin obtenue en 2015, le chef Marcel Ravin vient d’être honoré une nouvelle fois pour son travail en étant promu au grade de chevalier de Légion d’honneur de l’État français au titre du ministère des Outre- mer. Une distinction annoncée lors de la traditionnelle promotion dévoilée le 1er janvier. « Je suis très ému et touché par cette décoration » , a déclaré Marcel Ravin, qui tient les cuisines du Monte-Carlo Bay et de sa prestigieuse table du Blue Bay depuis une décennie. Avec un credo dans sa cuisine: marier les saveurs antillaises de ses racines martiniquaises aux plats méditerranéens. Distingué par le ministère des Outre- mer, le chef Le chef des cuisines du Monte- Carlo Bay a obtenu cette récompense de l’État français au titre du ministère des Outre-mer.
Marcel Ravin est devenu une figure emblématique à la Martinique, où il joue
un rôle pédagogique en inculquant ses expériences et transmettant son sa-
voir- faire à la jeunesse avec qui il partage sa passion. L’ex-ministre de la Santé, Jean-François Mattéi, le porte-parole de l’association françaisetranshumaniste, Didier Coeurnelle, et le philosophe Jean-Michel Besnier étaient les invités du diocèse de Monaco mercredi soir pour débattre sur le transhumanisme. Àl’Auditorium Rainier-III, les discussions ont été parfois animées entre19h30 et plus de 22 heures, devant une centaine d’auditeurs, parmi lesquels Mgr Bernard Barsi. Mais ce n’est pas l’archevêque deMonacoquiarendu le débat houleux; le diocèse souhaitant plutôt encourager les courants de pensée les plus audacieux à s’exprimer librement. D’ailleurs, le « pro-transhumaniste » Didier Coeurnelle et le philosophe Jean-Michel Besnier ne s’en sont pas cachés en fin de conversation. Ils sont « athées ». Et ce n’est pas le médiateur Louis de Courcy, ex-journaliste de La Croixqui a orienté les débats. Dans ce cadre de libre discussion, Jean-François Mattéi a souligné que l’humanité d’aujourd’hui « est préoccupée par les mêmes grandes questions qu’à l’Antiquité », notamment sur l’immortalité. Il yvoit donc « une permanence de l’homme. Les progrès scientifiques et technologies font quecette mythologie paraît atteignable. »
« Ils veulent en finir avec l’humain »
Mais l’ex-ministrede laSanté français ne veut pasycroire, tant pour des raisonsmédicales que des raisons éthiques ou philosophiques. « Jepense que le transhumanisme est une sorte de nihilisme. C’est un totalitarismeparce qu’il impose la loi de la technologie. » Chose que soutient Jean-Michel Besnier: « Les transhumanistes veulent en finir avec l’humain. Les transhumanistes ne sont pas progressistes. Ils veulent la rupture. » DidierCoeurnelle, quant à lui, a plusieurs fois insisté sur « l’objectif des transhumanistes [qui] est de ne plus mourir de maladies liées au vieillissement. L’homme réparé, c’est celui qui pourrait vivre sans limitation de durée. La médecine a toujours eu comme objectif de faire vivre les gens plus longtemps. Nous sommes davantagedans un continuum qu’une rupture. » Vivre éternellement plutôt que croireen lavie éternelle après la mort: une nouvelle croyance?