Recherche donneurs de sang désespérément
L’Établissement français du sang lance un cri d’alarme: les stocks s’amenuisent, il devient urgent de reconstituer les réserves de produits sanguins surtout dans le département
Le jour où vous avez un accident, que vous tombez malade, vous pourrez être transfusé parce que des gens auront donné leur sang. » « Une heure de votre temps ce n’est pas grandchose. Mais cela suffit pour donner son sang. » « Aucun produit ne peut se substituer au sang humain. » Des arguments que l’on a entendus mille fois pour promouvoir le don du sang. Ils sont toujours d’actualité mais pourtant la culture du don peine à s’instaurer dans l’esprit des citoyens. Pourquoi? Difficile à dire. Il ne s’agit pas d’un problème de solidarité; les jours qui ont suivi l’attentat du 14-Juillet à Nice ont montré que les Azuréens avaient l’esprit d’entraide. Ils s’étaient massivement rendus dans les centres de collecte pour donner leur sang. Ce qui manque, c’est finalement peu de chose: l’habitude.
Besoin de dons par jour
L’Établissement français du sang (EFS) en appelle de nouveau à la solidarité. En ce moment, les stocks de produits sanguins s’amenuisent. Il faut rapidement les reconstituer. « On constate une diminution des dons pendant les fêtes de fin d’année. Les donneurs sont absents, n’y pensent pas… Et ce phénomène a été accentué par l’épidémie de grippe, cons- tate Alexandre Talamoni, porteparole de l’EFS section Alpes-Méditerranée. La maladie, elle, ne prend pas de vacances, on a constamment besoins de produits sanguins ! » Il y a urgence. Le mot est lâché. « En ce moment, la région Paca dispose de dix jours de réserve de sang alors que nous devrions être dans l’idéal à quatorze jours. On a besoin de 200 poches de sang chaque jour dans les Alpes-Maritimes alors qu’on n’en prélève en ce moment qu’une centaine. »
, % des donneurs potentiels donnent
L’EFS travaille dans l’anticipation. Il doit être capable de réagir en cas de besoin massif, qu’il soit dû à une catastrophe naturelle, un accident de grande ampleur, un attentat… autant de tragédies par nature imprévisibles. « Les régions Alpes-Méditerranée et Ile-de-France sont aujourd’hui les deux seules à ne pas être autosuffisantes. Les besoins en sang sont assurés par des produits collectés dans les autres » , souligne Alexandre Talamoni. Pour tenter de remédier au problème, l’EFS multiplie les actions pour inciter les donneurs potentiels à agir (seuls 2,5 % des personnes en âge de donner leur sang le font!). Demain, c’est dans un grand hôtel que les poches d’hémoglobine se rempliront. Le syndicat des hôteliers niçois se mobilise pour cette belle cause du don du sang et organise durant deux jours une collecte dans l’un des fleurons de l’hôtellerie niçoise. Rendez-vous est pris au Radisson Blu (223, promenade des Anglais), de 13 heures à 18 heures et samedi de 9h30 à 14 heures. En bonus, une collation (très) gourmande sera proposée aux donneurs, espérons le très nombreux. Retrouvez les points de collecte sur www.efs- alpes- mediterranee.fr