Chômage, emploi et loi Travail : leurs positions
Les candidats ont ouvert le débat par les préoccupations des Français en matière de chômage, emploi et revenu universel.
Benoît Hamon : « Cela fait des décennies que la croissance ne revient pas. Nous devons nous interroger sur les politiques que nous mettons en place » . Enmatière de fiscalité, il faut « lapenser différemment » . Benoît Hamon est favorable à « la taxation de la richesse produite et non pas seulement le nombre de salariés dans l’entreprise. » Sur la loi Travail : « Oui ilyades dispositions dans la loi El Khomri qui favorise les licenciements [...] Il faut abroger la loi travail et en faire une loi qui se préoccupe des salariés » , a par ailleurs déclaré le candidat. Manuel Valls : « J’assume ce qui a été engagé avec le CICE pour soutenir les entreprises. Aujourd’hui nous commençonsàen retirer les bénéfices. Ce n’est pas suffisant et pour poursuivre les efforts engagés nous devons baisser l’impôt des sociétés dès 2018 [...] Nous devons également investir dans la transition écologique » . L’ex-Premier ministreentend également « défiscaliser les heures supplémentaires et, pour redonner du pouvoir d’achat, baisser l’impôt des classes moyennes et populaires [...] ».
ArnaudMontebourg: pour le frondeur, « la relance de l’économie consiste à redonnerdupouvoir d’achat. Et pour cela, abaisser la CSG. Par ailleurs, la relancede l’économie et de l’écologie passe par l’investissement dans les infrastructures du territoire; par remettre au travail les PME, les entreprises du bâtiment; par dégager enfin, des recettes dans les économies d’éner-
gie » . Sur la loi Travail, Arnaud Montebourg « gardera le droit à la déconnexion » .
Vincent Peillon: il se déclare favorable au maintien du CICE mais « pas sans contrepartie » . Le candidat veut également « investir dans la connaissance, la formation et la recherche » , mettre en place un bouclier fiscal pour les plus modestes; aider l’économie sociale et solidaire et que la CSG participe du pouvoir d’achat. La raison pour laquelle il propose une CSG progressive. Sylvia Pinel : « Sans croissance, la machine économique est bloquée [...] Le crédit d’impôt permet les recrutements en entreprise. Nous devons aussi réformer l’impôt sur les sociétés et élargir l’assiette de cemêmeimpôt» . Il faut également pour la candidate, « relancer l’économie en permet-
tant aux entreprises de recruter » ou encore accompagner les PME et les TPE dans des réformes nécessaires. Jean-Luc Bennahmias: « Le revenu universel c’est aussi une aide à l’entreprenariat » . Pour la relance de l’emploi et de la consommation, le candidat déclare que « L’Union européenne doit engager 1000 milliards d’euros d’investissement dans les 5 ans. »
François de Rugy: augmenter les salaires nets et pour cela, supprimer la cotisation famille et la remplacer par la CSG; régionaliser Pôle emploi, investir dans la transition écologique notamment. Sur la loi Travail, « S’il y avait eu débat à l’Assemblée, j’aurais voté pour cette loi Travail [...] Je propose que dans5ans, on en débatte, pour la supprimer ou l’amender » .